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Enseignement de la culture entreprenariale en Algérie : Doucement mais sûrement
Publié dans Horizons le 21 - 04 - 2010

Photo : Slimene S. A. En Algérie, on est encore loin du «Business is every where» (le business est partout), comme c'est le cas dans les pays avancés où la culture entreprenariale est inculquée dans les écoles, les foyers et la vie quotidienne.
Aux USA, par exemple, 800 universités enseignant la culture entreprenariale sont recensées en 2009 contre 16 université dans les années 70. En Algérie, l'université de Constantine est la seule sur tout le territoire national qui enseigne l'entreprenariat par le biais d'un programme de licence élaboré par le département sciences économique, affirme hier Kamal Merada, chargé des cours à l'Ecole des hautes études commerciales (HEC), dans une conférence sur l'entreprenariat organisée dans le cadre du 4e salon du recrutement Jincent, clôturé hier.
«Ce n'est que récemment que l'Algérie s'est mise à l'enseignement de la culture entreprenariale. L'université de Constantine a mis en place son programme il y a à peine 5 ou 6 ans. Ce genre d'enseignement doit être généralisé dans toutes les institutions universitaires si on veut réaliser les 200 000 entreprises PME-PMI d'ici 2014, comme annoncé dans le programme du président de la République, M. Bouteflika et soutenir les entreprises publiques et même privées qui éprouvent des difficultés à créer des postes d'emploi», explique-t-il. Outre l'Uuniversité de Constantine, fait savoir le conférencier, des institutions privées à Oran se sont également initiées à ce genre d'enseignement. «L'Ecole supérieure des affaires algérienne a développé elle aussi une filiale entreprenariat. Les stagiaires ont comme projet de fin d'études un projet de création d'une entreprise. La HCE a introduit pour sa part, il y a trois ans de cela, un programme entreprenarial. Toutefois, il n'est destiné qu'aux étudiants de troisième année management», ajoute-t-il. L'intervenant cite également l'institut Ciso Entreprise, une première au Maghreb, installé à Riad El Feth, qui propose des cours entreprenarials pour la création et le développement des entreprises ainsi que ASI (Algerian Startups initiative), créé par un groupe algérien en Californie, et l'Académie algérienne de leadership et d'innovation qui font dans la promotion de l'innovation technologique.
«L'entreprenariat est une activité économique dont le but est d'aboutir à la création d'un côté et l'innovation de produits déjà existants d'un autre côté, ou ce qu'appellent les Occidentaux l'innovation destructive». Car l'entreprenariat appelle à la destruction d'un produit pour le remplacer par un autre produit, meilleur», dit-il. Pour cela, poursuit-il, il faut passer par la recherche, dans l'attitude des entrepreneurs notamment, et l'enseignement.
«C'est à travers l'enseignement qu'on initie les futurs entrepreneurs à la création et à faire face aux problèmes, bureaucratiques notamment, qu'ils peuvent rencontrer dans leurs entreprises», conclut-il.


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