• «La maison du Néguev, une histoire palestinienne» de Suzanne El Farrah El Kenz Editions APIC 2009. Des civils, des femmes, des enfants et des vieillards sont perpétuellement les victimes de la folie meurtrière de l'Etat Sioniste. Une puissance de feu inouïe s'abat presque journellement sur le peuple palestinien. Seulement, Suzanne El Farrah El Kenz se penche dans son premier ouvrage «La maison du Néguev, une histoire palestinienne» sur son vécu personnel, son passé «sinueux». Nourrie et imprégnée de la culture française, elle écrit dans cette langue, dont elle déclare qu' «il est bien plus réaliste de la considérer comme un acquis, un bien précieux, et peut-être même un «butin de guerre» ainsi que la définissait Kateb Yacine». Elle relate dans son récit émouvant, mené d'une langue alerte et sobre, l'histoire de son exil à épisodes et, notamment, le retour avec son fils vers une certaine maison du Néguev, celle de sa mère défunte, à laquelle sont attachés tant de souvenirs rendus douloureux par la spoliation. Ce roman qui est une sorte d'héritage «optique» narre un espace intimiste et réel où Suzanne El Farrah El Kenz tente de prouver à son fils, mais aussi à elle-même, que le souvenir ne peut s'émousser. Visiblement, la lecture constitue le fer de lance et le contenu primordial de la vie de cette écrivaine qui confie être pétrie et élevée dans l'amour de la lecture. Elle réserve une partie de son récit aux derniers événements vécus à Ghaza. Pour elle, cette écriture s'est librement et ordinairement imposée à elle. Les faits relatés tournent autour du combat révolutionnaire d'un peuple opprimé, des afflictions d'une mère, des enfants de Ghaza et les douleurs silencieuses. L'auteure voudrait ainsi témoigner son soutien dans le domaine qu'elle maîtrise le mieux, l'écriture. Cette partie de ce récit peut contribuer modestement à l'allègement des souffrances des ghazaouis. Suzanne El Farrah El Kenz veut ainsi partager et mettre à contribution son talent pour des causes justes. Le talent de cette écrivaine n'est plus d'ailleurs à démontrer. Son travail est ainsi riche en enseignements sur nos valeurs. Suzanne El Farrah El Kenz ne force pas une prise de position. Elle suggère ses valeurs, elle les situe dans les murs intérieurs et extérieurs qui briment la société d'aujourd'hui.