Photo : Mahdi I. Alors que Le secrétaire général de la Centrale syndicale voulait maintenir le suspense concernant le seuil des augmentations salariales des travailleurs du secteur économique privé décidées dans le cadre des révisions des conventions-cadre, le patronat annonce une hausse de 10 a 20% selon les capacités financières de l'entreprise. L'information a été confirmée hier par le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'rakech en présence du SG de l'UGTA en marge de la réunion qui s'est tenue au siège de cette organisation patronale. Pour Sidi Saïd, il aurait été plus judicieux de l'annoncer à l'occasion de la fête internationale des travailleurs. « Il faut attendre le 1e mai pour avoir les chiffres exacts des relèvements des salaires », note-t-il. A ce sujet, le syndicaliste a ajouté qu'il est important de savoir que « sur le plan salarial, il n'y a pas eu de demande d'une partie ou d'une autre, c'est un consensus qui a été dégagé. Nous avons dépassé le cadre de la demande et de l'offre car nous pensons que la démarche va dans l'intérêt et de l'entreprise et des salariés. Les experts ont proposé une variante que nous allons discuter et valider lors de cette réunion ». Toutefois, le patron de l'UGTA a affirmé que les deux partenaires ont, après 15 réunions de négociations depuis décembre 2009, trouvé un terrain d'entente notamment en ce qui concerne la question salariale. D'après lui, « il n'y a pas eu de divergences mais plutôt beaucoup de convergences notamment autour de la question de l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs ». Les problèmes auxquels font face les entreprises ont été également pris en charge ainsi que les relations et conditions de travail. «Notre intérêt est de trouver des mécanismes à même de booster l'entreprise privée de telle manière à ce qu'elle puisse participer au développement économique du pays et d'améliorer les conditions des travailleurs ». Sur la lancée, le SG de l'UGTA a tenu à préciser que les conventions seront appliquées par l'ensemble des entreprises affilées aux cinq organisations patronales (CAP, CNPA, ACGEA, CIPA, SEVE). Néanmoins, Sidi Saïd a exprimé le souhait que les autres organisations patronales adhèrent à cette dynamique. Sidi Saïd a déploré au passage le fait «que certaines organisations patronales n'ont pas voulu répondre aux sollicitations qui vont dans l'intérêt des travailleurs ». A la question de connaître la représentativité de l'UGTA dans les entreprises privées, Sidi Said a fait observer que « l'élément le plus important est qu'aujourd'hui nous avons installé une démarche de négociations ». Pour sa part, Boualem M'rakech a indiqué que « le secteur privé est engagé dans la résolution des problèmes des travailleurs et la consolidation des relations entre les entreprises privées et le syndicat ». Il a souligné que les conventions-cadre vont permettre d'assurer aux travailleurs de meilleures conditions de travail et à l'entreprise plus de production et productivité. Il convient de noter qu'outre la question des salaires, les deux partenaires ont également évalué l'état d'avancement des trois autres commissions issues de la 13e tripartite, à savoir celles de la retraite, des allocations familiales et des mutuelles.