Photo : Slimene S. A. Après avoir lancé les négociations des conventions de branche pour le secteur économique public, c'est au tour du patronat privé de se réunir avec le représentant des travailleurs en vue de réviser les conventions cadres qui les concernent. A cet effet, une réunion bipartite est programmée pour aujourd'hui entre les cinq organisations patronales signataires du pacte économique et social et la centrale syndicale. La réunion se tiendra à la Maison du Peuple en présence du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algérien. Il s'agit d'une rencontre formelle au cours de laquelle les partenaires sociaux procéderont à l'installation des commissions de suivi conformément à la décision découlant de la dernière tripartite. Le point nodal autour duquel tourneront les discussions est incontestablement celui relatif à l'augmentation salarial. Le patronat ne partira pas les mains vides mais avec des propositions qu'il devra coordonner avec celles qui seront formulées par l'UGTA dans la perspective de trouver un consensus. L'objectif est d'arriver à instaurer une politique de travail cohérente et une relation de travail sereine et transparente entre l'employeur et l'employé. Si le patronat veille à la pérennité de l'outil de travail, l'UGTA fera de son mieux pour assurer aux travailleurs de meilleures conditions du travail et un pouvoir d'achat plus réconfortant. L'UGTA va surtout insisté sur le point relatif au respect et à la protection du libre exercice du droit syndical au sein des entreprises privées. Selon M. Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), cette réunion permettra aux partenaires de réviser l'accord signé en 2006 et l'adapter à la nouvelle donne socioéconomique. Il n'est pas question, selon lui, de fixer un seuil pour le relèvement des rémunérations dans la mesure où cela dépendra de la santé financière des entreprises. « Ça se négocie », a-t-il souligné indiquant que lors des négociations, « nous devrons prendre en considération plusieurs critères, dont la capacité de production et la compétitivité». Pour M. Boualem M'Rakech, président de la Confédération nationale du patronat (CAP), il est nécessaire qu'il y ait un climat de travail approprié au sein d'une entreprise, ce qui, d'ailleurs, influera sur la productivité. Pour la CAP, le plus important est d'engager des discussions sur des conventions collectives. « Nous devrons étudier profondément la question salariale et les indemnités dans la perspective d'instaurer une réelle politique qui se basera sur la situation exacte de l'économie nationale », a-t-il dit avant d'ajouter que la CAP présentera une batterie de suggestions.