Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Chérif Rahmani, a souligné, hier, lors de la présentation du projet de loi relatif au Schéma directeur de l'aménagement du territoire (Snat), devant l'Assemblée populaire nationale, que le texte de loi-le premier depuis l'indépendance-définit la politique de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, au titre des 20 ans à venir et toutes les orientations pour sa mise en œuvre. Couronnement de cinq années d'intenses efforts, impliquant quelques milliers d'intervenants dans le domaine, ce schéma prend en compte plusieurs exigences. Selon M. Rahmani, cette démarche d'envergure de redressement, touchant tous les secteurs de la vie et les domaines d'activité, a été engagée durant la dernière décennie. L'objectif est de parvenir à une organisation territoriale permettant à l'Algérie de se maintenir au rythme des grandes échéances des temps modernes. Les mutations qui s'opèrent de par le monde imposent à l'Algérie, comme à bon nombre de pays dans la même situation, de rompre avec les planifications centralisées et rigides. Le projet se réfère à trois grandes exigences : répondre aux déséquilibres démographiques, mettre en attractivité nos territoires et préserver et valoriser le capital naturel et culturel de notre pays. Pour la première exigence, le schéma part d'un constat : plus de 65% de la population algérienne sont regroupés sur une superficie de 4% du territoire national, alors que les régions du Sud, qui s'étendent sur 87% du territoire, ne comptent que 9% de la population. C'est dire l'ampleur des déséquilibres coûteux pour la collectivité et rendant vulnérables les ressources naturelles. A noter que 40 interventions ont été inscrites au débat d'hier.