Sa dépouille a été mise au jour en 1974, au cours de fouilles archéologiques en Ethiopie. Cette ancêtre de l'humanité a été appelée Lucy, en référence à un titre du célèbre groupe les Beatles, «Lucy in the sky», qui passait sur les ondes de la radio le soir de la découverte. Lucy démontre bien que l'Afrique est la terre des origines. Ce qui est étonnant, c'est le bon niveau de conservation de ces restes après une période aussi impressionnante, des millions d'années ! Les éléments protecteurs, en particulier ceux du sol, y ont été prédominants, empêchant corrosion et détérioration. De plus, aucune cause prédatrice d'origine animale ou humaine n'est venue perturber son repos éternel. Dans ces conditions satisfaisantes, le squelette dans son aspect général est encore intact. Même la mâchoire comprend dans ce contexte encore des dents. C'est ce qu'ont constaté les milliers de visiteurs algériens. Elle repose bien en vue, sur un sol terreux, dans une cage en verre. Une salle entière du Musée national du Bardo a été aménagée pour elle, avec de l'air conditionné, des revêtements muraux appropriés, ainsi qu'un jeu de lumière discret. Des panneaux ont été accrochés aux murs avec des illustrations et des explications détaillant les circonstances de sa découverte et la situant dans l'évolution de la présence de l'homme sur terre. Depuis ce 20 août, Lucy, comme prévu, retourne dans la terre qui l'a vu naître et vivre, l'Ethiopie, et cela après avoir séjourné près de deux mois dans notre pays. C'est donc grâce au festival panafricain que l'Algérie a pu se rendre compte de l'importance de l'Afrique dans l'histoire de l'humanité. Il faut dire que cette exposition a été l'événement sensationnel de ces derniers temps au musée national du Bardo, qui lui a réservé une place privilégiée. Ce musée, après cette exposition, en phase totale de rénovation et restauration, ferme lui aussi ses portes au public pour une durée assez longue.