• Mourad Dali, fils d'Abdelkrim Dali : «Mon papa n'a pas voulu que je suive une formation musicale surtout qu'à l'époque, le métier de musicien était mal vu. J'ai du alors évoluer dans une école professionnelle dans l'électricité. Même s'il était rigoureux, il m'a quand même appris à jouer de la derbouka. J'ai animé des fêtes de mariage à ses côtés. Je tiens à faire savoir que mon papa a joué la chanson kabyle aux côtés de Cheikh Nourredine dans les années cinquante». • Wahiba Dali, petite fille d'El Hadj Abdelkrim Dali et présidente de la fondation Abdelkrim Dali : «La fondation organise d'habitude la commémoration de la disparition de Cheikh Abdelkrim Dali à Tlemcen. Cette fois, on a voulu l'organiser à Alger. Notre objectif est de sauvegarder le répertoire de ce chantre de la musique hawzi». • Beihdja Rahal, interprète de la chanson andalouse : «Au fait, c'était mon idée d'organiser un concert accompagné des musiciens de l'association Cordoba d'Alger, une démarche que j'ai déjà effectué à deux reprises à Mostaganem, une manière pour moi d'encourager les jeunes talents. Puis, les organisateurs m'ont contacté pour m'apprendre que ce spectacle est organisé dans le cadre d'un hommage à El Hadj Abdelkrim Dali. J'ai non seulement accepté mais j'ai aussi aimé cette initiative. C'est un honneur pour moi de participer à cette manifestation». • Yacine Ferhane, interprète, musicien de mandole, professeur de musique et élève du cheikh Abdelkrim Dali : «Je l'ai connu de 1972 et l'ai côtoyé jusqu'à sa disparition. Je garde de bons souvenirs de lui. Il nous a appris la bonne conduite, la sagesse et les bonnes manières,…un enseignement complet. C'est un grand monsieur, un maitre, un précurseur, un repère pour nous. C'est un personnage timide et doté d'une sensibilité aiguisée». • Nadjib Kateb, chef d'orchestre et président de l'association Cordoba d'Alger : «Cela fait six mois que nous préparons cette programmation. Des moments intenses. Il est important de rendre un hommage aux maitres qui ont servi et donné de leur vie pour préserver cet art séculaire». • Nouri Koufi, célèbre interprète de la musique hawzi : «Il est vrai que je suis absent depuis quelques temps de la scène artistique. Je suis un artiste qui exige la qualité. Je fais une entorse en chantant à cet hommage. Pour moi, cela serait déplacé de ne pas y participer». •Abdelkader Bendameche, spécialiste de la musique traditionnelle : «C'est un monument de la musique hawzi. Il a été formé par de grands cheikhs reconnus dans l'histoire musicale de notre pays. Il est important de savoir que Cheikh Abdelkrim Dali était un géni. Il avait le sens de la musique dés son jeune âge, il jouait d'ailleurs à dix ans à la percussion. J'ai eu la chanson de le connaitre. Il était rigoureux, il connait et maitrise par cœur le répertoire musical de notre patrimoine».