L'Entente «roi» des finales. L'ESS égale le record de l'USMA avec 7 trophées. Mattem a marqué en 1963 et Metref en 2010. Pour une épopée. La finale de l'hégémonie ou de l'exception ? En tout cas, tout le monde, surtout les fans sétifiens, ont suivi cette septième finale pour comptabiliser la règle ententiste qui veut que El Kahla ne revient jamais bredouille de ses finales en coupe d'Algérie. Une finale pour signer la confirmation. «Noir sur Blanc» même si le «mythe» de l'invincibilité de l'ESS en finale a «explosé», lors de la dernière explication en coupe arabe. Bref, aujourd'hui d'un registre spécial que l'ESS a dominé avant de se faire rejoindre par le MCA (6 coupes sans aucune défaite y compris aux plans régional et africain) et dépassée par l'USM Alger (7 coupes mais avec 9 finales perdues, c'est-à-dire le record dans le positif et le négatif). L'histoire de Dame coupe débute dans un contexte de «l'adolescence» de l'Algérie qui venait d'arracher son indépendance. Le 24 avril 1963, l'ESS charme Dame coupe et «l'épouse» après avoir rejoué la finale contre l'ES Mostaganem qui avait scoré par Khelil avant l'égalisation de Mattem. Une semaine après, on joue la «belle» que l'ESS remporte sur deux buts de Koussim et Mattem. L'année suivante, le mariage ESS-Dame coupe se renforce et, le 17 avril 1964, Benkari plante deux buts dans la cage du MOC contre un du Constantinois Boudmagh. Les Sétifiens défilent pour la deuxième année consécutive à Aïn Fouara. Jusqu'en 1967, ce sera le tour du grand CRB de faire craquer de séduction Dame coupe avant le nouveau coup des Sétifiens et de son buteur Koussim qui saura, en parfait avocat, «parler» à cette coupe un certain 18 juin 1967 en secouant les filets de la JSM Skikda. L'Entente de Sétif se fait une spécialité et un défi dans les doublés en arrachant le 19 mai 1968 le 4e trophée dans une finale éblouissante devant le NAHD (3-2). Dans cette finale, l'ESS était menée par 2-1 et n'a réussi sa transcendance que sur un «cadeau» de l'excellent demi-centre du Nasria, Bouyahi qui marqua contre son camp en remettant maladroitement la balle à son gardien, le regretté Amar Youcef. Une égalisation qui réveilla la star montante, Salhi Abdelhamid, qui s'offra le slalom d'un troisième but de légende.Une victoire qui écrira le célèbre scénario du film «Kahla ou Beïda». Lors de cette finale, Koussim marqua encore. Les deux buts du NAHD ont été inscrits par Saâdi Hocine et Aouar. L'ESS se confond avec Dame coupe même si cette dernière allait bouder douze ans durant son «ami» fidèle. Un autre génération arrive et revient, cette fois au 5-Juillet après 4 finales gagnées au stade Municipal (20-Août 55), en finale et réussit un hold-up sur une belle frappe du lutin Arabat dans la cage du gardien de l'USM Alger, le regretté, Bouaïchaoui. La fête. Le record et …l'embrouille qui durera jusqu'à la cuvée des Adjissa, Zorgane, Serrar… en 1989 contre le MB Batna (MSPB) sur un but d'anthologie de Gherib. Vingt et un ans après, Serrar, devenu président, a perpétué la tradition d'une Entente qui vient à Alger pour repartir à Sétif avec le trophée.