Photo : Lylia M. Comme chaque année, à l'approche du mois de ramadan, l'Etat met les bouchées doubles pour assurer un approvisionnement régulier en matière de viandes rouges. Cette opération, qui consiste non seulement à réguler le marché dans une période où la demande est importante, mais aussi à préserver notre cheptel d'une éventuelle dépopulation. Elle consiste aussi à contrer les spéculateurs d'imposer leur diktat sur les prix. Cette année, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a pris des mesures draconiennes en matière surtout d'hygiène. Toute opération d'importation de viande rouge est soumise à des contrôles rigoureux afin d'éviter des maladies contagieuses telles que la fièvre maltaise, la langue bleue et autres. Des actions dans ce sens ont été menées par un groupe de vétérinaires dépêché au Soudan dans le but d'inspecter le cheptel de ce pays et d'établir un rapport sur la base duquel sera décidée ou non l'importation de la viande rouge de ce pays. Tout porte à croire que rien n'a encore été décidé quant à l'importation de viande rouge de ce pays surtout qu'aucun importateur ne s'est manifesté auprès du ministère pour annoncer une opération d'importation que se soit du Soudan, du Brésil ou de l'Argentine. Pour M. Mohamed Alioui, secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), le choix porté sur le Soudan pour importer de la viande rouge est dû aux avantages qu'offre ce pays en matière de qualité et de prix. « La viande que ce soit bovine ou ovine est de bonne qualité. Elle est la même que celle d'Adrar ou autres régions du Sud de notre pays. C'est une viande saine du fait qu'elle ne contient pas trop de graisse », estime le président du l'UNPA. Selon lui, le Soudan compte plus de 147 millions têtes de bovins et d'ovins. Concernant le prix, M. Alioui indique qu'un kilogramme de viande en Algérie équivaut au prix de trois kilogrammes au Soudan. « C'est pour cette raison qu'on a lancé un appel à tous les importateurs de s'intéresser ou de prospecter le marché soudanais qui semble intéressant surtout du point de vue géographique car le transport ne dure que cinq heures par avion-cargo équipé éventuellement de chambres froides. C'est beaucoup mieux que d'importer du Brésil, du Pérou ou de l'Argentine dont la durée de transport dépasse généralement les 45 jours ».