Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Le directeur de la réglementation au ministère du Commerce, M. Yahiaoui Ouali, a assuré hier qu'il n'y aura pas de pénurie de produits alimentaires durant le Ramadhan. S'exprimant sur les ondes de la radio nationale, il a affirmé que les stocks actuels peuvent couvrir une période qui peut dépasser deux mois. Il a estimé que la production nationale en viande rouge est évaluée à 300 000 tonnes annuellement, et on importe quelque 45 000 tonnes. Pour les fruits et légumes, il a affirmé que le marché sera approvisionné régulièrement étant donné que la production annuelle avoisine les 450 000 tonnes. Pour ce qui concerne la viande blanche, dont la production annuelle est de 250 000 tonnes, M. Yahiaoui a reconnu qu'en raison de l'arrêt de plusieurs producteurs durant la saison estivale, la production a baissé, ce qui peut provoquer une hausse légère des prix. D'une manière générale, il a fait savoir que la facture des produits alimentaires importés cette année est de 120 milliards de dinars, alors qu'elle avait frôlé en 2007 les 190 milliards de dinars à cause de la hausse des prix sur les marchés internationaux. Du côté du ministère du Commerce, il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter sur cette question puisque la demande sera satisfaite. En revanche, le même responsable a avancé un chiffre qui pose problème à ses yeux. Il s'agit du circuit informel où sont écoulés près de 35% des produits alimentaires. Ce qui fait que ces quantités échappent au contrôle de l'Etat. D'ailleurs, a-t-il promis, plusieurs textes juridiques sont en préparation pour y remédier. Il cite, entre autres, une loi sur la concurrence, une sur les activités et les pratiques commerciales ainsi que la loi sur la protection du consommateur promulguée récemment. L'invité de l'émission «Les débats de l'été» de la Chaîne II a, en outre, fait appel aux citoyens pour qu'ils consomment selon leurs besoins et éviter le gaspillage. Il est utile de signaler que chaque année à l'approche du mois sacré, les marchés connaissent une flambée inhabituelle. Une situation qui a poussé le ministère du Commerce à mettre en place des mécanismes pour réguler le marché. Une régulation qui passe, selon le responsable de la réglementation au département du Commerce, par un contrôle rigoureux, même si, admet-il, le marché est régi par l'unique loi de l'offre et de la demande.