Photo : Makine F. Le syndicat d'ArcelorMittal Annaba revendique l'anticipation de la révision de la convention de branche par la direction générale de l'entreprise. Alors que la date de son expiration ne sera effective en octobre prochain, les représentants des travailleurs estiment nécessaire d'engager des pourparlers et proposent ainsi la date du 16 du mois en cours. Une correspondance dans laquelle le syndicat mentionne toutes ses revendications et propositions a été adressée, hier, à la direction générale, a fait savoir M. Smaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal. Contacté, ce dernier a souligné que les travailleurs souhaitent la validation prochaine du plan d'investissement 2010-2014 et du dossier de la cokerie, comme cela été convenu et consigné lors des réunions de travail des 11 et 12 avril dernier, suite au gel de la grève ayant paralysé l'entreprise pendant plusieurs jours. « La validation de ces deux dossiers doit être imminent. De notre côté, nous proposons à la direction de tenir son conseil d'administration au cours de ce mois pour les signer », a indiqué notre interlocuteur. L'autre point qui devra faire l'objet de discussion est le départ à la retraite sans condition d'âge. Arcelor Mittal compte 625 travailleurs concernés par ce dispositif. Le syndicat œuvre à mettre en place des conditions adéquates pour faciliter leur départ. Aussi, souligne M.Kouadria, le syndicat en se conforment aux dispositions arrêtées lors de la 13e tripartite, souligne la nécessité de revoir à la hausse le salaire de base, l'indemnité pour salaire unique et celle liée au départ à la retraite. Outre la révision de la convention collective d'entreprise, le syndicat demande d'inclure également dans les négociations l'actualisation du système de bonification selon la nouvelle donne économique de telle manière à revaloriser la prime inhérente à l'atteinte des objectifs de la production. Il propose, dans ce cadre, d'instaurer une prime trimestrielle fixée selon le chiffre de bénéfice réalisé. Pour les cadres de l'entreprise, le syndicat suggère à leur tutelle de mettre en place un système d'heures compensatoires dans la mesure où ils n'ouvrent pas droit aux rémunérations des heures supplémentaires. Ce n'est pas tout, puisque le syndicat estime aussi obligatoire d'établir une nouvelle organisation du travail.