Les pays du Golfe dont le Qatar et les Emirats arabes unis, principaux pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont exclu l'idée d'une réunion extraordinaire de l'Organisation et ce suite à un appel du Koweït qui voulait une réunion avant la date prévue en octobre pour faire face à une baisse des prix des hydrocarbures sur le marché. Pour le Qatar, «les fluctuations n'ont rien à voir avec l'offre et la demande ». Ce sont les crises grecque et européenne et les pressions sur l'euro qui ont « provoqué une réaction psychologique du marché », a expliqué le ministre qatari du pétrole. Le ministre saoudien du Pétrole, pour sa part, a affirmé qu'il n'avait « jamais été inquiet » d'une baisse des prix. Autre pays producteur de pétrole, les Emirats qui considèrent cette baisse «de normale». Le ministre émirati, Attia explique que les éventuelles mesures que devrait prendre l'Opep ne serviraient à rien car, dit-il, « quoique vous faites maintenant, le marché ne répondra pas ». Il est « sous une énorme pression psychologique », a-t-il ajouté, estimant que les pays de l'Opep « devraient attendre calmement de voir ce qui se produira sur le marché quand cette situation se stabilisera ». Ces réactions recueillies par la presse internationale à l'ouverture de la 9e session du congrès arabe sur l'énergie de Doha font suite à des appels pour une réunion extraordinaire de l'Opep. Le Koweït avait appelé à cette rencontre au cas où « les prix tombaient à moins de 65 dollars le baril ». Il est vrai que les prix du pétrole ont fortement chuté depuis près d'une semaine, en raison d'inquiétudes liées, notamment à la crise budgétaire grecque et perdant quelques points mais sans pour autant s'éloigner de la fourchette des 75 dollars.