Au cours de ce mois de ramadhan, les téléspectateurs auront le privilège de suivre une série concordant bien avec l'esprit de société que nous vivons actuellement. Tel un secret de Polichinelle, l'échelle des valeurs est bel et bien inversée. Les défauts deviennent maintenant des qualités et la médiocrité surpasse la compétence. Il faut se battre vraiment pour faire triompher les valeurs authentiques alors qu'elles apparaissent d'elles même. «Ouache Raykoum», cette série télévisée est diffusée après la rupture du jeûne, a pour principal objectif de mettre en lumière ces inégalités, informe son réalisateur Mehdi Abdelhak. Cette œuvre comprend 28 épisodes d'une durée de 26 minutes chacun et est diffusée à une heure d'une grande affluence, juste après le f'tour. Dans cette histoire, un grand nombre de gens vont s'y identifier. Ces gens vont ainsi revivre une partie de leur vie quotidienne. Ils retrouveront les situations qui les accaparent chaque jour, au sein de la famille, dans la vie sentimentale, dans la vie professionnelle, dans les différentes démarches quotidiennes, que ce soit au marché, au niveau de l'administration ou simplement dans une agence postale. M. Abdelhak dans sa réalisation pour la télévision a voulu surtout démonter le grand changement opéré au sein de la société algérienne. Il faut reconnaitre, dans cet esprit, que la plupart des familles vivaient misérablement au temps de la colonisation, avant l'indépendance. Ainsi, le réalisateur a tenté de prouver cette situation en prenant des décors reposant sur l'ambiance de vie de cette époque. A ce propos, il a tourné son film dans les anciennes demeures de style et d'architecture traditionnels avec un ameublement rustique et des ustensiles élémentaires. Les téléspectateurs se retrouveront d'autant plus que les comédiens de cette série sont originaires des principales contrées du pays à savoir l'est, l'ouest et le centre. Une soixantaine de comédiens y participent, dont entre autres Mourad Khan, Nawal Zaâtar, Adjaïmi, Bakhta, El Houari, Hazim, Alawa Djarmani, Abdelhamid El Habati, Fatiha Soltane, Faïza Amal, Kamel Kerbouze…A travers ces épisodes, le scénariste Aziz Adjabi a mis l'accent sur divers thèmes en l'occurrence El harraga, l'héritage, le retour d'âge, l'amour, le mariage et la paupérisation,… le quotidien d'un citoyen algérien. Cette équipe a effectué le tournage de cette émission durant trois mois et demi à travers deux wilayas, Annaba et Guelma. Il est important de signaler que «Rouh khali rouh» était l'appellation de cette série. C'est une série produite par la télévision algérienne et la boîte privée Artistic Visa Audiovisuel. Mehdi Abdelhak est connu du milieu de la réalisation cinématographique à la télévision. Il a à son actif treize feuilletons. On citera Omar bin el khadma oua dar, Aâla oua ayla. En projets, ce réalisateur compte tourner une série fiction de dix épisodes sur la révolution algérienne. Mehdi Abdelhak compte effectuer le tournage de cette série, première dans son genre à Guelma et à travers plusieurs wilayas du pays. La sortie de ce produit est prévue pour le 5 juillet 2010.