C'est désormais officiel. Mohamed Mihoubi n'est plus l'entraîneur du NAHD, après sa rencontre avec le président du club Manaâ Ghenfoud. Dans cet entretien, Mihoubi revient sur son passage à la tête des Sang et Or, son avis sur le projet du professionnalisme, ainsi que la formation qu'il compte effectuer. On a appris que vous n'êtes plus coach des Nahdistes. Le confirmez-vous ? J'ai rencontré hier matin le président Manaâ Ghenfoud. On a eu une discussion sincère, où je l'ai informé que j'ai un stage d'entraîneur à faire. Je me suis au départ engagé à coacher l'équipe contre l'ASK, mais pas pour les trois derniers matches. Par la suite, je suis retourné chez moi et j'ai beaucoup réfléchi, notamment sur ce qui se dit. Le président m'a de nouveau contacté. On s'est entendus sur une séparation à l'amiable. Il m'a rassuré qu'il va tenir à sa parole quant à mon dû. Comment évaluez-vous votre passage au NAHD ? A mon arrivée, les dirigeants m'ont dit que le maintien du club est presque compromis. Si vous pouvez le sauver, ce sera un exploit, sinon faites en sorte que l'équipe affiche un visage honorable. On a commencé à travailler, en réalisant de bons résultats. Après la mise à l'écart des joueurs Chaouche, Banou, Boussefiane et Bouhafs par la direction, on a fait confiance à plusieurs jeunes. Ils ont été extraordinaires, malgré le manque d'expérience. Cette promotion m'a permis de découvrir des éléments talentueux, tels que Aït Ali, Regad et le latéral droit Saïdani. Ce dernier a fait un grand match contre le MCEE. Quand on voit une équipe à 80 % composée de jeunes, son avenir ne sera que prometteur. Ils ont les potentialités pour remettre le NAHD à la place qu'il mérite. Que dites-vous sur le projet du professionnalisme ? C'est une très bonne initiative de la part de l'Etat. Par ailleurs, il faut mettre en place des hommes, un ensemble d'infrastructures en un temps record. Sans oublier aussi les moyens pour travailler dans un vrai milieu professionnel. A deux ans du délai de la FIFA, je pense que ce sera un très bon début. Après quatre ou cinq ans, la démarche donnera certainement ses fruits. Vous avez indiqué que vous vous déplacerez à l'étranger pour une formation. Peut-on avoir plus de détails ? Ce sera en France. C'est programmé en trois périodes entre 8 et 10 jours. Pour l'instant, je me repose et je vais me préparer pour la nouvelle saison. Je tiens à dire que je ne regrette jamais d'avoir drivé le Nasria. Je suis fier de servir ce grand club. Je lui souhaite la plus belle des réussites, surtout à sa jeunesse qui a d'énormes potentialités.