C'est à un médecin viennois que l'on doit les premières théories sur le magnétisme animal. Frantz-Anton Mesmer (1734-1815), qui est à l'origine de l'expression «magnétisme animal». Constatant que la médecine est en retard par rapport aux autres sciences, il a cherché un procédé qui permette de soigner diverses maladies en recourant à l'énergie qui se trouve dans la nature. En réalité, l'existence d'un fluide guérisseur est, comme nous l'avions déjà vu, postulée depuis plusieurs siècles. Dans l'Europe même de la Renaissance, de nombreux penseurs y ont fait référence. C'est le cas de Paracelse, de Marcil Ficin ou Roger Bacon. Un médecin anglais, Robert Fludd pratiquait la guérison à distance, en envoyant un fluide invisible qu'il appelait «onguent de sympathie». Un Allemand, Rudolph Gloenius, surnommé Gockel, postulait l'existence, dans la nature, d'une force agissante, soumise à la loi de l'attraction et de la répulsion. Le belge, Van Helmont partage cette idée, mais il considère, ainsi que Gockel, que cette force agissante relève de la magie. Il écrit : «Toute science occulte ou qui s'élève au-dessus de celle que nous acquérons par l'observation et le calcul est magie, toute puissance qui n'appartient pas à une action mécanique est une puissance magique.» Mesmer, lui, ne considérait pas cette force comme de la magie et il pensait qu'on pouvait la capter et l'utiliser pour soigner les maladies. Il fallait seulement connaître les moyens de la capter et surtout de l'utiliser.