L'un des premiers à s'y être intéressé est le Viennois Frantz Anton Mesmer, médecin de formation. Il a d'abord postulé de l'existence d'un courant magnétique invisible, présent dans tous les corps de l'univers, y compris le corps humain ; cette force est en rapport avec les forces de l'univers et c'est d'elles que dépend la santé. Si les échanges entre «le fluide intérieur», celui du corps, et le «fluide extérieur», celui de l'univers, sont bien faits, l'homme jouit d'une bonne santé ; si, en revanche, pour une raison ou pour une autre, ils sont perturbés, c'est la maladie. Armé d'aimants, mais surtout bon psychologue jouant de la suggestion, Mesmer est parvenu à guérir, avec sa méthode, de nombreux malades. On cite le cas d'une patiente, Maria Theresa Paradies, une jeune pianiste connue à l'époque, qui souffrait de cécité. Elle a déjà consulté de nombreux médecins et guérisseurs. On l'a abondamment purgée et saignée, on lui a placé des ventouses, fait boire des philtres, on lui a enfermé la tête dans une sorte de casque de terre où elle a manqué mourir étouffée, mais sans succès. Au contraire, tous ces traitements l'ont fatiguée et ses yeux, gonflés et bigles, sortaient de leurs orbites. Mesmer est son dernier espoir. Elle est d'abord rassurée par le fait que ses méthodes soient indolores et, mise en confiance, elle commence à se sentir mieux. Le quatrième jour du traitement, elle constate que ses yeux ont repris leur position normale et qu'ils ne lui font plus mal. L'œil gauche paraît plus petit que le droit, mais progressivement, il reprend sa taille normale.