Les partisans de Mesmer ne se sentent pas battus et vont tenter d'obtenir une réhabilitation du magnétisme animal. Selon eux, celui-ci permet d'obtenir de meilleurs résultats que ceux auxquels parviennent les médecins. Il est injuste, voire criminel, de priver les malades de traitements efficaces. Les «fluidistes», comme on les appelle, réussissent à obtenir la désignation d'une nouvelle commission d'enquête. Les enquêteurs assistent à des expériences : il y a bien des guérisons, mais, selon eux, les faits sont contestables, parce que seul un nombre limité de cas a été observé. Le jugement précédent est donc maintenu. Des mesmériens vont encore intervenir pour sauver leur doctrine. Deux auteurs connus, les docteurs Champignon et Teste, feront de gros efforts, en multipliant brochures et ouvrages, en vain. Le mesmérisme est discrédité en France où ses adeptes passent désormais pour des charlatans, bons à amuser le public dans les foires. En Angleterre aussi, le mesmérisme perd de son aura et la langue anglaise va inventer un verbe, to mesmerize, dans le sens d'envoûter, d'ensorceler quelqu'un. L'Allemagne, contrairement aux deux pays cités, accueille avec enthousiasme les théories de Mesmer et de Puységur. De nombreux ouvrages seront publiés sur le magnétisme animal et connaîtront un grand succès, on procédera aussi à des expériences. L'Académie des sciences de Berlin organisera même un concours sur les phénomènes paranormaux. L'impulsion est donnée à la naissance d'une nouvelle discipline qui étudie les phénomènes paranormaux : la parapsychologie.