Mesmer commence par postuler l'existence d'un courant magnétique invisible, présent dans tous les corps de l'univers, y compris le corps humain : cette force est en rapport avec les forces de l'univers, et c'est d'elle que dépend la santé. Si les échanges entre «le fluide intérieur», celui du corps, et le «fluide extérieur», celui de l'univers, sont bien faits, l'homme jouit d'une bonne santé, si, en revanche, pour une raison ou pour une autre, ils sont perturbés, la maladie se déclare. Ces vues, Mesmer les publie, en 1766 dans un ouvrage intitulé De l'influence des planètes sur le corps humain. En 1775, Mesmer fait partie des médecins convoqués à Munich par le prince Maximilien Ier de Bavière pour statuer sur les pratiques de Johann Joseph Gassner, prêtre exorciste. Mesmer parvient à provoquer, chez des patients, divers symptômes sans recourir à l'exorcisme. Il déclarera, en présence de la Cour et de l'Académie des sciences, que le père Gassner guérissait ses malades, non par ses prières et ses formules, mais par le magnétisme animal. Il ne s'en rendait pas compte, évidemment. Mesmer va approfondir sa théorie du magnétisme animal. Selon lui, ce dernier emplit tout l'univers et pas seulement les êtres vivants : il s'étend à la terre, aux corps célestes, à l'eau, à l'air, au feu, etc. Quand cette énergie est bien répartie, le corps se trouve en bonne santé, mais dès que le flux est perturbé la maladie survient. Le rôle du médecin est de rétablir l'équilibre, en sachant capter l'énergie.