Début n Le programme Pro-Air, destiné à développer l'utilisation du GPL, a été officiellement lancé le 3 juin dernier, au cours d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Hilton, à Alger. Partant du constat que le trafic automobile, de plus en plus dense, «dépend aujourd'hui à 94% des produits pétroliers avec une prédominance pour le gasoil», l'Aprue a signé une convention avec la Banque de développement local (BDL) en vertu de laquelle des prêts non rémunérés ou des crédits «à zéro taux d'intérêt» seront accordés aux particuliers voulant convertir leur véhicule au GPL, «qui est le carburant le plus propre et le moins cher sur le marché». Ce dispositif qui vise, entre autres, à «diminuer la tension sur le gasoil», a été décidé à la suite du constat établi par l'Aprue au sujet de l'engouement des automobilistes pour ce carburant : depuis le lancement de la conversion des véhicules au GPL dans les années 1980, seules 160 000 conversions ont été enregistrées à ce jour. Un résultat jugé «en deçà des attentes» et «ne reflétant guère» les potentialités de notre pays en la matière. Pour revenir au mécanisme de financement mis en place, les responsables de l'Aprue et de la BDL ont expliqué que les postulants au prêt doivent avoir une résidence permanente en Algérie et un revenu stable et permanent qui doit être égal ou supérieur à une fois et demie le Salaire national minimum garanti (Snmg) et être propriétaire du véhicule objet de la conversion. Le montant du crédit est défini par la «nature» du véhicule. Ainsi, les propriétaires de véhicules à système carburateur auront droit à 25 000 DA remboursables en une année, contre respectivement 35 000 et 72 000 DA pour ceux ayant respectivement des voitures à système injection et séquentiel avec une durée de remboursement de deux ans. S'agissant de l'opération de conversion, la liste des installateurs agréés sera rendue publique prochainement dans le cadre d'une campagne d'information destinée à encourager les automobilistes à opter pour le GPL. Le programme Prop-Air s'étale sur 4 ans et vise la conversion de plus de 8 000 véhicules, «à raison de 2 000 à 4 000 conversions par an», a précisé le directeur général de l'Aprue, Mohamed-Salah Bouzeriba.