L'interprète est tenu de dire la vérité au consultant, mais quand il s'agit de révélations se rapportant à des événements dramatiques, comme l'annonce d'une maladie ou de la mort, il doit utiliser des euphémismes et surtout suivre son interprétation par la formule al‘ilmu li-Allah, «(Dieu seul sait). Il doit aussi laisser la place à l'espérance. Sur les révélations se rapportant au comportement du rêveur, il se fera discret de peur que les gens ne découvrent ses défauts. «Si le rêve révèle une fornication ou une turpitude, tu voileras cela, en faisant de ton mieux pour le cacher par tes paroles, et tu le diras en secret au rêveur. C'est ainsi que fit Ibn Sîrîn, quand on l'interrogea sur l'homme qui vit (en songe) qu'il cassait des œufs par le haut, en mangeait le blanc et laissait le jaune. Car tu n'es pas (absolument) sûr du (sens) du rêve : (ton interprétation) n'est que conjoncture et probabilité. Si tu dis inopinément au consultant une chose abominable, tu lui attribueras (publiquement) un défaut qu'il n'a pas, (peut-être), et s'il l'a, (peut-être), (en le lui disant secrètement) se ravisera-t-il et ne rechutera-t-il plus.» Le rêveur a également le devoir de dire la vérité. Dans un hadith célèbre, le Prophète a menacé celui qui ment en énonçant son rêve, de nouer, le jour du Jugement, deux petits cheveux.