Impact n Le régime indemnitaire est menacé par la crise économique qui n'a pas épargné l'Algérie. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre, hier, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, au cours de sa réunion avec les syndicats du secteur. Le ministre a précisé que l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise économique qui secoue le monde entier. «Nos moyens destinés au prochain quinquennat sont limités», a-t-il déclaré. Néanmoins, il a rassuré les syndicalistes quant à l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, mais en fonction des moyens dont dispose l'Etat. Mis à part le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) et le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) qui n'étaient pas présents à la rencontre, tous les autres, à savoir le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil national autonome des travailleurs de l'administration publique (Cnapest) ont insisté pour que leurs revendications, notamment celle liée à l'effet rétroactif du régime indemnitaire, soient satisfaites. Dans ce sillage, M. Méziane, secrétaire général du Snapest, exige que l'effet rétroactif remonte jusqu'à janvier 2008, date où le statut particulier a été promulgué. «Il n'est pas question de céder le moindre iota», a-t-il affirmé. Les primes, calculées à partir de l'ancien salaire de base, ont fait également l'objet de la contestation des syndicalistes. Selon M. Méziane, ces primes telles qu'elles sont actuellement, ne servent à rien devant une inflation galopante. «Tout ce qui est gagné par une main est retranché par une autre main», a-t-il déploré. De son côté, M. Seddi du Cnapest a relevé l'absence d'une loi cadre régissant le régime indemnitaire. Quant à Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest, il a estimé que le salaire de l'enseignent doit atteindre au moins 100 000 DA. Par ailleurs, la situation dans le Sud a été évoquée par le ministre qui a souligné que c'est un vrai problème. En citant la wilaya de Tamanrasset, il dira que c'est une région particulière, d'autant que ses problèmes dépassent le cadre professionnel. Selon le ministre, le cadre sociologique et frontalier de cette wilaya nécessite des efforts additionnels car, celle-ci souffre des flux migratoires en provenance du Sahel. Le déficit enregistré dans l'enseignement de certaines disciplines à savoir la langue française, la physique et les mathématiques a été évoqué par le ministre. «Des moyens considérables seront mis à la disposition des enseignants qui souhaitent se rendre dans ces régions», a-t-il expliqué en soulignant que les réformes engagées portent déjà leurs fruits donnant l'exemple de la wilaya d'El-Bayadh détentrice de la première place avec 80% de réussite au BEM. 4 200 logements seront répartis sur quatre wilayas du Sud l Devant le déficit qui gagne davantage l'encadrement dans trois matières : la langue française, la physique et les mathématiques, dans les wilayas du Sud du pays, le ministère de l'Education nationale a mis 4 200 logements à la disposition des enseignants qui souhaitent travailler dans ces régions. Les quatre wilayas bénéficiaires sont : Tamanrasset, Tindouf, Illizi et Adrar. 90% de ces logements seront attribués aux enseignants des langues étrangères et 10% aux enseignants d'autres disciplines.