Le secteur de l'Education nationale vit au rythme d'une logique mécanique «action-réaction» dont les élèves font les frais. Les syndicats du secteur de l'Education nationale reviennent à la charge. Après l'annonce par le CLA du retour au mouvement de protestation à partir du 21 février, c'est au tour du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement technique et secondaire (Snapest), de décréter une semaine de grève renouvelable à partir du 16 février du mois en cours. «On veut tout simplement en finir avec cette histoire de régime indemnitaire», a déclaré le président du Snapest, Meziane Meriane, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du syndicat, à Alger. Le Snapest ne semble pas convaincu par la communication (lettre) du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui a tenté d'apaiser la tension des travailleurs de son secteur. Cela étant, celui-ci vit au rythme d'une logique mécanique: action-réaction. Dans cette mécanique rouillée, les élèves, éternels dindons de la farce, en font les frais. Car le spectre d‘une année blanche plane toujours. En réponse à la lettre de Benbouzid, le syndicat en question exige de la tutelle une date précise concernant l'application du régime indemnitaire. «Ce n'est pas normal que le ministère de tutelle n'arrive toujours pas à fixer les dates finales pour en finir avec l'histoire du régime indemnitaire», a relevé M.Meriane. De ce fait, les élèves doivent attendre, encore une fois, que les deux parties en conflit accordent leurs violons. M.Meriane a rappelé, également, que le ministère de l'Education nationale a convié jeudi dernier, le Snapest au dialogue, et ce, suite au dépôt par le même syndicat d'un préavis de grève, la semaine dernière. Selon le conférencier, aucun terrain d'entente entre les deux parties, n'a été trouvé. A l'instar des autres syndicats, le Snapest exige la mise en application du régime indemnitaire avec effet rétroactif, soit à partir du 1er janvier 2008, la gestion commune des oeuvres sociales, monopolisée jusque-là, par l'Ugta, le départ à la retraite après 25 ans de service ainsi que la revalorisation de l'enseignement technique. Rappelons que le ministère de l'Education nationale a décidé, avant-hier, de sortir de sa réserve afin de calmer les syndicalistes. La tutelle a adressé une «lettre ouverte à la communauté éducative» pour mettre les choses à plat et reprendre le dialogue. Dans cette lettre, M.Benbouzid a fait part de son incompréhension quant à l'attitude de certains syndicats d'enseignants qui brandissent de manière systématique la menace de grève. «Au moment même où les pouvoirs publics sont en voie de finaliser le dossier du régime indemnitaire du secteur de l'Education nationale, certains syndicats d'enseignants brandissent encore et de manière systématique, des menaces de grève», a-t-il indiqué dans sa lettre. «Comment expliquer cette attitude alors que le gouvernement s'est engagé à répondre favorablement aux revendications de revalorisation des salaires?», a-t-il interrogé.