Photo: Horizons. Le recours ou non à la grève des enseignants affiliés à la FNTE (Fédération nationale des travailleurs de l'Education) dès la semaine prochaine dépendra des résultats qu'auront les membres de ce syndicat au terme de la réunion prévue aujourd'hui avec le ministre de l'Education nationale. Contacté hier, le secrétaire général de la fédération M. Laid Boudaha a qualifié d'infructueuses les discussions tenues ces deux dernières semaines avec les responsables du secteur. « C'est la rencontre de la dernière chance », a souligné le syndicaliste estimant que le moment est opportun pour que la tutelle prenne en charge les revendications des travailleurs de l'Education. Plusieurs dossiers seront mis aujourd'hui sur la table des discussions. Affiliée à l'UGTA, la fédération donne la priorité à la révision du régime indemnitaire. Il estime que le taux des toutes les primes, de rendement, de qualification et de documentation ainsi que l'indemnité d'expérience pédagogique soient fixées au détail près et calculées sur la base du nouveau salaire de base. M. Boudaha qualifie d'inconcevable le calcul des primes de l'ensemble des travailleurs sur la base de leurs anciens salaires de base. Le gouvernement, par le biais du ministère de l'Education, focalise sur l'effet rétroactif. De l'avis des syndicalistes, ce détail a, certes, son importance mais à condition que les calculs inhérents se fassent en fonction du nouveau salaire de base des travailleurs du secteur. «Nous comptons énormément sur la réunion d'aujourd'hui mais surtout sur la compréhension de la tutelle. Nous avons trop attendu», a souligné M. Boudaha, laissant entendre que la balle est actuellement dans le camp des pouvoirs publics. Du côté du département de Benbouzid, aucune information n'a filtré. Le ministère de l'Education s'est engagé à tenir des rencontres avec les syndicats de l'Education, mais selon ces derniers, les négociations restent encore au point mort. En témoigne d'ailleurs la détermination des syndicats à faire valoir leurs droits. Etant à l'origine de tous les débrayages observés dans le secteur, le non- aboutissement de la plate-forme de revendications salariales et la réhabilitation des enseignants dans leurs droits constituent le cheval de bataille de tous les syndicats de l'Education. Pour l'UNPEF, l'heure n'est pas à la reconduction du débrayage. Le secrétaire général de l'Union M. Dziri préfère attendre les résultats de la réunion de la commission ad hoc chargée du dossier du régime indemnitaire, fixée au mois prochain. Le CNAPEST fera connaître son attitude au terme des négociations avec les cadres du secteur.