L'ombre des cartels mexicains de la drogue, dont la liste des victimes ne cesse de grossir avec encore une quinzaine de morts depuis dimanche dans le nord du pays frontalier des Etats-Unis, hante les coulisses de la campagne électorale des législatives du 5 juillet. La crainte de pressions des cartels sur les milieux politiques s'accroit à l'approche du scrutin, qui met en jeu les 500 sièges de députés du pays et ceux de six gouverneurs et 565 maires. Plus de 10 000 morts violentes ont été attribuées aux cartels au Mexique depuis la fin 2006, quand le président Felipe Calderon a pris ses fonctions et lancé une offensive militaire contre «le crime organisé». Les «enveloppes» des cartels aux policiers et autres fonctionnaires n'ont rien de nouveau au Mexique, mais des liens prouvés avec des élus politiques prendraient une autre ampleur. Ce qui est sûr c'est que l'infiltration des municipalités par les cartels, via la corruption ou la menace, n'a jamais atteint de tels niveaux.