La guerre entre les différents cartels pour le contrôle du trafic et l'approvisionnement de l'énorme marché des Etats-Unis allonge chaque jour la liste des victimes. Vingt-six personnes, dont un journaliste, ont été retrouvées mortes hier samedi dans l'Etat de Guerrero (sud du pays). Les corps de quatre personnes décapitées ont été retrouvés dans la station balnéaire d'Acapulco. Quatre autres civils ont été également retrouvés morts près de cette même ville. Six policiers ont été tués près de Tulchingo, au nord-est d'Acapulco, ont indiqué des responsables mexicains. A Ajuchitlan del Progreso, 160 km au nord de Acapulco, onze trafiquants de drogue présumés ont été tués dans un affrontement avec des militaires qui s'apprêtaient à effectuer une perquisition dans un domicile du centre de la localité. L'Etat de Guerrero, dont Acapulco est l'affiche touristique de renommée mondiale, est le fief de «La Familia» (la Famille), un cartel de la drogue de plus en plus puissant au Mexique. Le corps sans vie d'Evaristo Solís, 33 ans, qui travaillait pour l'hebdomadaire local Visión Informativa, a été découvert vendredi matin et ses proches l'ont identifié hier samedi». Son cadavre comportait au moins trois impacts de balles. Les journalistes font partie des «victimes collatérales» de la guerre sanglante entre les cartels mexicains pour le contrôle du trafic de drogue. Jorge Ochoa, directeur du journal El Despertar de la Costa, avait été assassiné par balle fin janvier au sud d'Acapulco alors qu'il était attablé à la terrasse d'un restaurant.