Projet n Pour combler le déficit en matière d'alimentation en eau potable, les stations de dessalement d'eau de mer semblent être la solution. Les essais de la station de dessalement de l'eau de mer de Chatt El-Hillal auront lieu le 31 août prochain, a-t-on appris de la direction de l'hydraulique et des ressources en eau de Aïn Témouchent. Fixés dans un premier temps à juin, ils ont été différés pour permettre l'achèvement complet des travaux de réalisation de cette station d'une capacité de 200 000 m3/ jour. Alors que la date exacte de sa mise en service «reste encore indéterminée» pour des raisons techniques, ce projet devrait «régler définitivement» le problème en eau potable de la ville de Aïn Témouchent, qui est alimentée, actuellement, une fois tous les deux à trois jours. La wilaya reçoit 15 000 m3/jour d'eau depuis le barrage de Beni Bahdel (Tlemcen), 10 000 m3/jour de la basse Tafna alimentée par les lâchers du barrage de Hammam Boughrara (Tlemcen). La direction de l'hydraulique a élaboré, dans ce contexte, un programme spécial saison estivale, en attendant l'exploitation de la station considérée. La situation s'améliorera avec l'entrée en service de cette station qui fonctionne selon le procédé de traitement «d'osmose inverse». Une enveloppe de 236 millions de dollars US a été allouée à ce mégaprojet. La station consacrera 110 000 m3/jour à Aïn Témouchent et Béni Saf et 90 000 m3/ jour à la ville d'Oran, a signalé la même source, avant de rappeler que les travaux de raccordement en aval de la station de dessalement, confiés à une société chinoise, ont été achevés. Ce projet de raccordement qui a nécessité 2,685 milliards de dinars, a porté sur la réalisation d'une conduite en acier de 11 500 mètres linéaires, d'une chambre de vannes et d'une conduite de 11 km. «Le tout étant géré par un système de télégestion», précise-t-on. Les villes de Aïn Témouchent et de Béni Saf ont bénéficié, également, de la réalisation de trois réservoirs de 10 000 m3 chacune pour le stockage des eaux dessalées avant leur distribution au profit des ménages. Les ressources hydriques alimentant actuellement la wilaya de Aïn Témouchent en eau potable, a-t-on signalé, seront redirigées pour l'amélioration de la situation au niveau d'autres communes et daïras de la wilaya. La bonne pluviométrie enregistrée cette année a, par ailleurs, sensiblement réduit le déficit de la wilaya en matière d'alimentation en eau potable. Le schéma directeur de l'AEP de la wilaya de Aïn Témouchent enregistrait, auparavant, un manque de 51%. Sur des besoins de 92 152 m3/j pour Aïn Témouchent, la wilaya ne produit que 46 800 m3/ j, dont 25 000 de ressources superficielles.