La crise que connaît ces dernières années la wilaya de Aïn Témouchent en matière d'alimentation en eau potable ne sera plus qu'un mauvais souvenir que les milliers de ménages ont vécu si l'on tient compte des déclarations faites par le chef de projet portant sur la réalisation de la station de dessalement d'eau de mer de Sidi Ben-Adda à l'occasion de la visite de travail effectuée en début de semaine dans la wilaya de Aïn Témouchent par M. Chakib Khalil, ministre de l'Energie et des Mines. La mise en service prochaine de cette station d'une capacité de 200 000 m3/jour pour un montant global de 236 millions de dollars est donc perçue comme une solution salvatrice pour la population qui a grandement souffert du manque de ce liquide précieux. Il va sans dire que dans certaines localités, notamment les grandes agglomérations, l'eau coule dans les robinets une fois tous les dix jours avec des pics parfois qui atteignent les quinze jours. Jamais la réserve d'eau disponible dans le barrage de Beni-Bahdel n'a diminué à un niveau aussi bas en raison d'une sécheresse qui perdure et qui a provoqué l'assèchement du cratère de Dzioua pour une capacité de stockage de treize millions de mètres cubes devant alimenter Béni-Saf, Aïn Témouchent et Oran. Pour y faire face, les responsables du secteur de l'hydraulique de la wilaya, en collaboration avec leurs homologues de Tlemcen, ont conjugué leurs efforts afin de rendre cette situation moins pénible pour la population de Aïn Témouchent. En effet, une solution de substitution a été trouvée et qui consiste à opérer des lâchers à partir du barrage de Boughrara. Sauf que celle-ci ne peut-être considérée comme une solution complémentaire en raison de plusieurs paramètres qui influent négativement sur le parcours sur la quantité lâchée avant d'atteindre la prise d'eau comme le phénomène d'évaporation. Cependant, prévue pour fin 2008, la livraison totale du projet dont le taux de réalisation avoisine les 73% a été finalement retardée jusqu'au premier, voire le second trimestre de l'année prochaine. Les raisons de ce léger décalage sont dues aux travaux supplémentaires qui sont en cours de réalisation, dont les travaux d'aménagement de l'oued suite aux dernières inondations de 2007 qui ont causé des préjudices à l'usine qui devrait être protégée et ce, au même titre que la plage de Chatt El-Hillal qui en souffrait, la réalisation d'un chemin d'accès à l'usine, le renforcement des fondations de la station ainsi que la modification de la sous-station électrique pour la bonne exploitation de l'usine et le respect des normes. M. Laradj