Audiences n Des témoins palestiniens sont entendus pour la deuxième journée consécutive par la mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU chargée d'enquêter sur l'agression criminelle israélienne du début de l'année. La mission est chargée d'enquêter sur les violations commises durant cette agression criminelle et barbare sioniste dans la bande de Gaza. Elle doit remettre son rapport final en septembre. Durant cette action criminelle, 1 400 Palestiniens ont été tués, dont plusieurs centaines de civils. Les audiences publiques doivent s'achever aujourd'hui, lundi, au quartier général de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, à Gaza ville, puis à Genève. La mission de l'ONU doit examiner les accusations de violation des droits de l'homme de la part d'Israël. Elle a déjà effectué sa première visite à Gaza du 1er au 5 juin, au cours de laquelle elle a visité 14 sites dans Gaza ville et dans le nord du territoire. Le blocus empêche la reconstruction du territoire dévasté par cette barbare agression israélienne menée de décembre à janvier, en réponse aux tirs de roquettes palestiniennes contre l'Etat hébreu. Six mois après la fin de l'opération «Plomb durci», «les habitants de Gaza n'arrivent pas à reconstruire leur vie et plongent toujours plus dans le désespoir», estime l'organisation humanitaire basée à Genève. «Les habitants les plus démunis ont épuisé leurs mécanismes de survie et bon nombre sont contraints de vendre leurs biens pour pouvoir s'acheter de quoi manger», explique le responsable de la sous-délégation du Cicr dans le territoire, Antoine Grand. En outre, beaucoup de malades ne reçoivent pas les traitements dont ils ont besoin faute de matériel dans les hôpitaux. Enfin, en raison du blocus qui complique l'arrivée des matériaux de construction, des milliers de Gazaouis n'ont toujours pas pu reconstruire de logement décent. L'économie de la bande de Gaza est en miettes avec un chômage record, entraînant une baisse du niveau de vie affectant durablement la population dont la moitié est constituée d'enfants. L'organisation humanitaire prévient que les quelque 4,5 milliards de dollars promis par les pays donateurs pour la reconstruction seront de peu d'utilité tant que les matériaux de construction ne pourront pas être importés dans la bande de Gaza. Le Cicr appelle en conséquence «les Etats, les autorités politiques et les groupes armés organisés concernés à faire le nécessaire pour rouvrir la bande de Gaza et assurer une vie digne à sa population civile». «Israël a le droit de protéger sa population contre les attaques», a insisté M. Grand, ajoutant : «Mais est-ce que cela signifie que 1,5 million de personnes à Gaza n'ont pas le droit de mener une vie normale ?» L'agence demande dans son rapport de faciliter les importations de matériel médical ainsi que l'entrée des matériaux de construction, la levée des restrictions aux exportations en provenance de Gaza, la réouverture des terminaux pour améliorer le passage des personnes et des biens, l'autorisation pour les agriculteurs d'accéder à leurs terres dans la zone tampon, et le rétablissement d'un accès sûr aux eaux profondes pour les pêcheurs.