Résumé de la 61e partie n Nadir force Djazia et sa fille à assister à la grande confrontation. C'est Yacina qui commence par raconter ce qui s'est passé. Nadir reprend avec sa sœur. — Bon, admettons que c'est elle qui t'a insultée, la première - ce que je ne crois pas - et toi, comment as-tu réagi ? — Je l'ai insultée… — Dis-nous quels sont les propos que tu as tenus ! Yacina baisse les yeux. Sa mère intervient. — Ce sont des propos indécents, pourquoi la forces-tu à les répéter ? — Parce que c'est la cause de l'accident ! Il revient à sa sœur. — Tu ne veux pas parler ? — Je ne peux pas… Elle éclate en larmes. Zoulikha se lève et va la serrer dans ses bras. Elle regarde son fils avec hostilité. — C'est ton frère qui veut faire notre procès ! Nadir réagit avec la même brusquerie. — Personne ne fait le procès de personne, nous devons seulement rendre les choses plus claires, situer les responsabilités… — Ce n'est pas aussi important que cela… Nadir se lève. — Quoi, ce n'est pas aussi important ? J'ai perdu mon enfant, ma femme est à l'hôpital, et tu dis que ce n'est pas important. Zoulikha se tait aussitôt. Aïssa, qui n'a rien dit jusqu'à présent, prend la parole. — Je comprends que vous ayez des choses à vous dire, dans votre famille, mais moi et ma femme, qu'est-ce que nous venons faire là ? Nadir hoche la tête. — Hélas, mon oncle, vous êtes concernés ! — Dis-nous en quoi ! — Patience, mon oncle… Il revient à sa sœur. — Tu ne veux pas parler ? Eh bien, moi, je vais dire ce que tu as dis… Tu as insulté sa mère… Il s'arrête un instant. — Tu l'as traitée de tous les noms… notamment de celui de femme de mauvaise vie… Yamina s'exclame. — Oh ! Zoulikha dit timidement. — C'est regrettable, mais c'est un genre d'insulte courant… — Non, dit Nadir. Yacina a été montée… Elle n'aurait pas proféré cette insulte si on ne lui avait pas donné des informations… — Mais pourquoi m'insulter ? dit Yamina, quel mal ai-je fait ? — Il faut le demander à Djazia. (à suivre...)