Selon une étude réalisée par la direction générale des forêts, le cèdre de l'Atlas est une espèce menacée de disparition dans notre pays. Actuellement, le cèdre occupe une superficie globale de 23 000 hectares et se cantonne essentiellement dans les massifs des Aurès, l'Ouarsenis, l'Atlas blidéen, le Hodna et le Djurdjura. Le phénomène de dépérissement est apparu, selon les recherches de spécialistes, au début des années 80 et s'est accentué ces deux dernières décennies. «La diminution de la pluviométrie de près de 15% et la sensible augmentation de la température ont mis ces espèces dans des conditions écologiques défavorables, favorisant l'installation de foyers de parasites et de maladies qui ont aggravé ce phénomène», note la même étude. Afin de parer à cette menace, la DGF a arrêté un programme d'action visant à protéger cette espèce et l'extension des superficies occupées. En sus du lancement d'un programme de coupe sanitaire des arbres, il a été décidé de repeupler les zones exploitées et celles dégradées. Selon les récentes statistiques, près de 2 000 ha ont été reboisés depuis 2006 et l'opération se poursuit dans les zones concernées. L'homme est, lui aussi, responsable du préjudice porté à cette espèce notamment par ses actes de mutilation et les incendies qu'il provoque.