Résumé de la 3e partie Interrogé par la police, le docteur Schuss nie être le coupable. Pour lui, sa femme est partie avec un cheikh milliardaire. Au fond, se dit le policier, cette femme a très bien pu suivre ce milliardaire arabe. Si elle est capable de croire à n?importe quelle sornette. Mais pourquoi accuser le mari ? Peut-être pour sauter sur l?occasion de le mettre dans les pattes de la police. Son passé est celui d?un pro-nazi, donc quelqu?un pourrait avoir envie qu?il paie. Cette femme qui le dénonce est sûrement la femme de ce Fritz Hesse. Pourquoi le dénonce-t-elle maintenant ? Mystère? Des remords tardifs, peut-être, ou une vengeance récente? Tandis que le policier réfléchit, les hommes de son équipe achèvent la perquisition. Ils ont sondé la cave, examiné le jardin, tout est passé au crible. Un an après la disparition de Mme Schuss, il n?espérait pas trouver grand-chose, mais on ne sait jamais. De toute façon, le passé du docteur les intéresse. Il ne reste plus que le grenier. Deux hommes s?y trouvent, perplexes, devant un coffre-fort gigantesque. Un ancien modèle, d?un poids respectable. L?officier de police les rejoint, accompagné du tremblotant docteur Schuss. «Voulez-vous l?ouvrir, docteur, s?il vous plaît ?? ? Eh bien, excusez-moi, je? j?ai complètement oublié où se trouvent les clefs? Je ne m?en sers jamais, voyez-vous. ? C?est désolant, docteur, il va falloir le forcer. Vous n?avez vraiment pas les clefs ? ? Non? Je vous assure? Ce coffre est là depuis des années ! D?ailleurs, il n?y a rien dedans. Je voulais m?en débarrasser, mais il est tellement grand. Vraiment, je n?ai rien pour l?ouvrir.» Qu?à cela ne tienne, la police a des spécialistes. Et une heure plus tard, la lourde serrure du coffre-fort est attaquée par l?un d?eux. Le docteur Schuss a l?air un peu malade. L?officier de police continue son interrogatoire dans le bureau du rez-de-chaussée. Les minutes passent. Et le docteur Schuss est de plus en plus malade. Un quart d?heure, une demi-heure passent. Là-haut, le spécialiste travaille toujours ; apparemment le coffre-fort est un modèle compliqué. Le docteur Schuss semble aller mieux. Au bout d?une heure, il a retrouvé son air de petit garçon sage et son léger sourire hypocrite. Il recommence à s?excuser d?un ton cauteleux : «Vous me pardonnerez, mais j?ai l?impression que vous faites un travaille inutile? Ce vieux coffre est sans intérêt ! D?ailleurs, que cherchez-vous ? Des papiers ? De l?argent ? Tous mes papiers sont là, sur le bureau, et mon argent est à la banque. C?est ridicule, vous ne trouvez pas ? Bien entendu, je comprends, vous faites votre travail?» Il bavarde, il bavarde? et l?officier l?observe pensivement. Il se dit qu?il n?aime pas cet homme, pas du tout. C?est au milieu du bavardage du docteur Schuss que l?on entend crier au grenier : «Chef !? Montez vite, c?est épouvantable !» Il y a une galopade dans l?escalier, un policier s?empare du docteur Schuss et le tient fermement. Il a l?air retourné et il bégaie : «Chef? il faut le garder à vue ! Là-haut, si vous voyiez chef, c?est? épouvantable? épouvantable?» (à suivre...)