Réunion n La 13e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine s'ouvre ce mercredi à Syrte, en Libye, et se poursuivra jusqu'au 3 juillet. Le sujet qui sera traité lors de ce sommet auquel prendra part le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sera la croissance en Afrique par la promotion du développement agricole pour éradiquer la faim, réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire et augmenter les opportunités sur les marchés d'exportation. En Afrique, plus de 80% de la population vit de l'agriculture, d'où la nécessité de revoir les modalités de financement de ce secteur pour le rendre plus productif et moderniser l'industrie agroalimentaire. Outre le thème retenu, d'autres points sont inscrits à l'ordre du jour, notamment les questions se rapportant à la paix et à la sécurité en Afrique, ainsi que les décisions du Comité de mise en œuvre du Nepad et du Conseil exécutif de l'UA. Par ailleurs, la mise en place de l'Autorité de l'Union africaine constitue un enjeu du sommet, bien que ce point ne soit pas inscrit à l'ordre du jour. En ce sens, lors du dernier sommet de l'UA à Addis-Abeba, en janvier 2009, un long débat sur le gouvernement de l'UA a été lancé pour aboutir à un compromis selon lequel une Autorité de l'UA devrait être créée dans un premier temps avant d'aller vers un gouvernement. Ainsi, le sommet d'Addis-Abeba avait chargé le Conseil exécutif de l'UA de tenir une session extraordinaire afin d'examiner les modalités de mise en place de cette Autorité, ce qui a abouti à la réunion d'avril 2009 à Tripoli au cours de laquelle ces modalités ont été examinées, à savoir le format de la commission, le mandat de l'Autorité et sa taille. Le rapport de cette réunion a été présenté au Comité exécutif de l'UA, dont la réunion de trois jours sera achevée ce mercredi soir à Syrte. Ce document prévoit une Autorité composée de dix personnes : un président, un vice-président, huit secrétaires sans prérogatives supranationales. De son côté, la Libye a fait d'autres propositions pour revoir le format de l'Autorité à 12 avec le rajout d'un coordonnateur de la politique extérieure et un autre pour l'industrie. Dans ses propositions, la Libye a prévu que l'Autorité puisse représenter les Etats membres sans recourir à un mandat des autres pays. A l'UA, on précise qu'aucune décision n'a été prise et toutes ces propositions seront soumises à la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement lors du sommet de Syrte. En ce sens, deux approches se dégagent, à savoir les partisans de l'approche gradualiste qui proposent d'opter, dans un premier temps, pour des politiques communes pour créer des maillages sur des bases plutôt économiques en exploitant les potentialités propres à chaque pays, la priorité devant être d'abord accordée à la paix et à la sécurité en Afrique. Les partisans de la deuxième approche, soutenue par la Libye, plaident en faveur de la mise en place immédiate de l'Autorité de l'UA.