Résumé de la 3e partie n Le vieillard qui mendie au marché n'est qu'un djinn bienfaisant : pour remercier Ali de sa générosité, il lui a promis une récompense. De retour chez lui, Ali pense à l'aventure qu'il vient de vivre. A-t-il rêvé ou le djinn s'est-il réellement manifesté à lui ? Il s'est laissé certainement abusé, mais tant pis, il ne regrette pas d'avoir fait l'aumône, ni d'avoir distribué ses dattes. Sa femme le grondera certainement de revenir les mains vides, sans argent ni même les dattes. Elle lui dira : — Que vont manger nos enfants ? Comme lorsqu'il revient sans rien ramener, il répondra : «Dieu y pourvoira !» Il lui racontera bien sûr l'histoire du djinn bienfaisant, mais elle ne le croira pas. Quand il arrive à la maison et que sa femme le voit sans son sac de dattes, elle sourit, car elle pense qu'il a vendu sa marchandise. — Combien as-tu gagné ? — Moi ? dit-il, rien ! Elle fronce les sourcils. — Comment rien ? Tu as bien vendu tes dattes ? — Non ! — Je ne comprends pas… Ali sourit. — Je les ai données en aumône ! Elle s'emporte. — En aumônes ! quoi, si ce que tu dis est vrai, c'est nous qui allons bientôt tendre la main pour nourrir nos enfants ! — Laisse-moi t'expliquer… Et il lui raconte l'histoire du vieillard. Elle éclate de rire. — Et tu le crois, ce vieux fou ? — Il semblait sincère… — Il t'a eu, oui ! c'est pour te dépouiller de tes dattes qu'il t'a raconté cette histoire ! — C'est après que je lui ai donné les dattes qu'il a parlé de pièces d'or ! — Qu'importe, avant où après, l'essentiel est qu'il t'a eu ! Mais pourquoi as-tu distribué le reste des dattes ? Tu aurais dû penser à tes enfants ! — C'est le vieillard qui m'a recommandé de les donner ! — Et tu l'as cru ? — Pourquoi pas ? si je récupère autant de pièces d'or que de dattes que je lui ai données, nous serons riches pour le restant de nos jours ! La femme éclate de rire. — Comme tu es naïf ! Ali est embarrassé. — Je vais aller à la palmeraie. — C'est ça, va travailler, va peiner, et donne tes dattes en aumône ! Pauvre fou ! Ali préfère ne pas répondre. (à suivre...)