InfoSoir : En quoi consiste ce projet avec l'Union européenne et que représente-t-il pour votre fédération ? Mme Zerouati : Ce projet est en fait le second d'un programme de l'Union européenne qui consiste à aider, à travers une action technique, matérielle et de formation, les associations de protection de l'environnement. Le premier, en 2005, a été bénéfique à plusieurs membres d'associations, mais le second est plus vaste, puisqu'il touche un nombre plus important et permet à la fédération d'être dotée de moyens. Cela n'a d'ailleurs pas été facile vu qu'il fallait trouver un siège, un espace pour la fédération afin qu'elle puisse mener à bien sa mission et installer ses bureaux. En ce qui concerne le contenu de ce programme, il consiste en la formation dans l'éducation environnementale et la maîtrise des Nouvelles techniques d'information et de communication (Ntic). Ce programme représente beaucoup pour la fédération car les associations ont besoin de ces formations pour pouvoir organiser leurs activités et agir de façon efficace et efficiente sur l'environnement. Quant aux nouvelles technologies, elles sont indispensables pour développer les compétences et valoriser les activités des associations. Peut-on connaître l'état d'avancement du projet ? Lors d'une première rencontre, on a eu à recenser les associations et les composantes. Puis deux encadreurs sont engagés dans ce programme pour assurer la formation et l'animation des deux ateliers mis en place. Le projet devait débuter en août 2008, mais pour des raisons d'intendance les ateliers n'ont commencé qu'en décembre 2008. Aujourd'hui, la fédération est à son 11e atelier et il lui en reste un seul avec les représentants de la wilaya de Tamanrasset. Le programme a touché 35 wilayas sur 48, 150 associations, soit une moyenne de 5 associations par wilaya et environ 160 de ses membres, en donnant la priorité à des associations moins nanties notamment celles qui activent en dehors du chef-lieu de la wilaya et qui en, général, n'ont jamais bénéficié de formation. Par ailleurs, le fait d'avoir un tel espace encourage à une interactivité. C'est un espace d'expression, d'échanges de connaissances et d'expériences, de consolidation des liens et du réseau de protection de l'environnement et de débat d'idées loin de toutes considérations ou influences politiciennes. D'ailleurs, le programme a fait découvrir des membres qui ont des prédispositions à se consacrer à l'écologie, mais qui ont besoin d'un accompagnement technique et d'organisation. Comment sont organisés les ateliers et quelles seront les sources de financement de la fédération à l'issue de ce projet ? Chaque atelier comprend 25 personnes, hébergées et prises en charge sur le plan de la restauration. Des ordinateurs avec connexion Internet sont mis à la disposition des membres des associations. 80% du financement vient de l'UE et 20% du ministère de l'Energie et de la Sonelgaz que nous remercions au passage. Evidemment, notre objectif est de pérenniser notre action et nos activités, mais d'ici à l'année prochaine, nous verrons comment. Pour le moment, nous avons sollicité la Direction générale des forêts pour essayer d'avoir un espace dans la forêt de Bouchaoui, digne d'accueillir un siège d'une organisation telle que la fédération de l'environnement. Nous sommes pour l'instant en discussions avec le directeur général de cette structure de même qu'une démarche a été entamée auprès du ministère de l'Environnement. Là aussi, nous sommes dans l'attente de la concrétisation des promesses qui nous ont été faites. Quant au sponsoring, je tiens à signaler que l'Eepad a permis à la fédération d'avoir une connexion gratuite pour une année. J'aimerais ajouter, à ce propos, que la moindre des choses pour l'administration c'est de réponde aux courriers que nous lui transmettons et qui souvent restent lettre morte. Nous n'avons pas besoin de demander l'aumône à chaque fois pour subvenir aux besoins de fonctionnement de la fédération. D'autant qu'aujourd'hui, le pacte d'environnement prend toute son importance avec tous les travaux et chantiers lancés par les pouvoirs publics dans le cadre de l'habitat, des autoroutes ou de l'embellissement des cités et villes.