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Panaf / Fall Aboubakary
«Lorsque je dis un conte, ma parole crée la lumière»
Publié dans Info Soir le 15 - 07 - 2009

Parcours n Fall Aboubakary est directeur artistique du Festival du conte de Dakar («Paroles médinoises»). Il est conteur. Sa passion est l'oralité, plus précisément l'art du récit, qui est un exercice oral.
InfoSoir : Est-ce la première fois que vous venez en Algérie ?
Fall Aboubakary : Non. C'est la troisième fois. D'abord, je suis venu en 2003 pour la mise en place d'une formation. L'objectif consistait à assurer une formation sur les arts du récit. Ensuite, je suis revenu en 2005, à Oran, et ce, dans le cadre de la tenue d'un festival autour du conte. Cette année, à l'occasion de la tenue du deuxième Festival culturel panafricain, je suis revenu en tant qu'invité et en tant que participant. Ma participation s'articule autour de la lecture d'un conte le 16 juillet au Bastion 23. En fait, je ne vais pas lire un conte, mais dire un récit avec des musiciens.
Vous venez de parler des «arts du récit», qu'est-ce que cela veut dire ?
II s'agit des épopées, des mythologies, des récits de vie, des récits actuels et de bien d'autres formes de l'oralité. Le corpus est large. Il est question également de devinettes, de paraboles, de légendes…
On peut constater que le théâtre africain s'inspire du conte.
Le théâtre africain s'inspire effectivement du conte. Il y a des influences, mais il faut que les metteurs en scène qui vont investir le domaine du conte se donnent les moyens pour exploiter les matériaux qui le composent. Car il ne suffit pas de lire un conte mais il faut aussi le mettre en situation.
Autrement dit ?
Avant de prendre un conte et de décider de le dire, il faut commencer d'abord par l'étudier (l'étude d'un conte nécessite beaucoup de temps et d'efforts d'analyse et de compréhension). Parce que le conte a une histoire, une géographie, et toute géographie a une couleur et, du coup, en parlant de géographie, on parle d'emblée de lumière. Le metteur en scène doit impérativement se soucier de la lumière. C'est-à-dire lorsque je raconte ou je dis un conte, ma parole crée cette lumière.
Vous avez parlé de matériaux, éléments constitutifs du conte. Qu'est-ce que cela signifie ?
Le conte est un espace composé. On y trouve des odeurs, des couleurs, de la lumière et bien d'autres éléments et impressions qui le constituent. L'artiste, le véritable artiste, doit tenir compte de ces matériaux – toutes ces choses ont des implications sur les personnages – pour dire un conte et le présenter au public. Il doit les collecter. Sa collecte est alors nécessaire pour une meilleure illustration du conte.
Est-ce facile de dire un conte ?
Ce n'est pas facile de raconter juste. Le conte n'est un conte que s'il est bien conté. Et pour être bien conté, il faut tenir compte des différents matériaux qui le composent, matériaux que l'artiste doit chercher et sur lesquels il doit s'appuyer pour illustrer son récit.
Quelle différence y a-t-il entre conte et récit actuel ?
Le conte interpelle notre imaginaire d'une façon très linéaire. Il s'étend dans le temps. Tandis que le récit actuel interpelle certes notre imaginaire, mais dans le moment immédiat, avec rapidité. C'est-à-dire l'art de dire une vie en recréant son environnement et ses aspects, en recréant ses effets et en les faisant sentir, et cela en l'inscrivant dans un imaginaire susceptible d'attirer le public et de le tenir en haleine.


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