Expérience n Les vacances venant juste de commencer, l'occasion a été donnée de voir ce qu'il en est des mesures prises de l'autre côté de la Méditerranée concernant les futurs diplômés. Aussi, Abderrezak, qui termine sa maîtrise en septembre prochain, cite avec regret tout ce qui est entrepris dans les universités françaises «afin que chacun des intéressés ne perde pas de temps : l'étudiant, l'employeur et même l'université se mettent de la partie pour aider l'étudiant». S'expliquant davantage, il nous apprend que l'étudiant, dès son entrée dans une école ou une université, se trouve titulaire d'un mail de sa propre université et tout y sera porté : les informations concernant les inscriptions, les notes obtenues au fil du cursus, les dates d'examens, les changements de planning, les justifications d'absence à transmettre, les stages et les séminaires, les expositions et les conférences, même les divers espaces de divertissement susceptibles d'offrir au jeune la détente nécessaire. A la fin du cursus universitaire, les offres de stages sont régulièrement transmises. Juste avant la soutenance, l'étudiant reçoit des offres par mail et des salons de l'emploi sont organisés au profit des nouveaux diplômés avec des expositions d'entreprises qui organisent alors sur place des entretiens d'embauche. La visite de ces salons donne déjà une idée à l'étudiant de ce qu'on attend de lui à sa sortie. Il existe même des séminaires d'aide à la rédaction de lettres de motivation et, le comble, certaines entreprises proposent déjà, de par leur étendue internationale ou leur appartenance à des groupes multinationaux, des propositions de recrutement pour le travail à l'étranger. Au niveau de l'Internet, il est proposé d'affiner sa candidature et rares sont ceux qui n'arrivent pas à obtenir au moins un entretien d'embauche.«Des paniers d'offres existent à travers tout le territoire visé (France), par critères, par type de technologie, par entreprise, par régions», dira Abderrezak lequel conclura dans un sourire : «Les paniers d'offres proposés ne peuvent ne pas trouver preneur. Les salons de l'emploi s'organisent dans plusieurs villes universitaires et les jeunes étudiants ne se sentent point perdus. Abderrezak se rappelle sa sortie de l'université de Bab-Ezzouar : «Je me sentais perdu, personne à qui s'adresser malgré le diplôme d'ingénieur en poche. En France, je dispose même du parrainage à travers des associations bénévoles comme celle prenant en charge les minorités visibles, c'est-à-dire toutes ces nationalités représentées dans les universités et qui font de la diversité culturelle un atout de réussite de toute la société française.» Pour lui, malheureusement, et comme pour beaucoup d'autres diplômés algériens vivant à l'étranger, l'idée de revenir exercer dans le pays demeure une chimère.