«Yahia m'appelle souvent pour m'encourager» Des joueurs internationaux algériens nés et ayant grandi en France, on connaît déjà depuis des années, voire depuis des décennies et il n'y a rien de plus naturel tant il est connu historiquement que la France abrite une importante communauté d'Algériens ou de citoyens d'origine algérienne. Un international né et ayant vécu en Allemagne, ça ce serait nouveau ! Les Algériens étant désormais disséminés partout en Europe, le cas Karim Benyamina risque de devenir une «règle» dans un futur proche. Le père s'est installé à Dresde après un stage de formation Benyamina parle l'allemand, ja ! Il le parle même très bien. Comment pourrait-il en être autrement puisqu'il est, comme disent les Anglais, un «German native speaker» (Allemand de naissance) puisque sa maman est du pays de Goethe. En fait, l'histoire commence avec un papa authentique algérois, fils du quartier populaire La Glacière, à Bachdjarah. Diplômé en électromécanique, il est envoyé, dans le début des années 70, en formation dans l'ex-RDA (République démocratique allemande), plus connue sous l'appellation d'Allemagne de l'Est, suivant les accords de coopération liant l'Algérie en ces temps avec les pays de l'Est. Après avoir terminé sa formation à Dresde, il décide de s'y établir et d'y travailler plutôt que de rentrer au pays, car ayant rencontré l'amour en la personne d'une Allemande charmante et chaleureuse qui a accepté de le prendre comme il est, en tant qu'Algérien, avec ses coutumes et ses traditions. Chaque année, il jouait au foot à La Glacière et au marché de Bachdjarah De cet amour et de ce mariage est né Karim un certain 18 décembre 1981. Allemand, il l'est de par son lieu de résidence et le sang de sa mère, mais Algérien, il l'est aussi. Depuis sa tendre enfance, il se rend chaque été à Alger avec sa famille. Il le fait avec d'autant plus de plaisir qu'il découvre dans la capitale algérienne, à cette époque, l'une des caractéristiques typiques du pays de son père : les interminables parties de football sur les terrains vagues. Que ce soit à La Glacière, à la cité Les Palmiers, ou bien sur la grande place de Bachdjarah (entre-temps, on y a construit le marché), il n'arrêtait pas de jouer de la journée, avec, comme le voulait la tradition à l'époque, de la «gazouze» (soda) comme récompense au vainqueur. Tout son plaisir était dans ces matches où il n'y avait ni télévision ni superviseurs ni journalistes, mais juste des masses de gosses des quartiers environnants avides de suivre des matches dont le seul enjeu est l'orgueil et l'amour-propre de gagner. En 1991, il a même couru vers… les chars Benyamina venait au pays chaque année, y compris lors des années de sang que l'Algérie avait connues. Son oncle ne manque pas de raconter une anecdote révélatrice de son insouciance : en juin 1991, alors qu'il était en vacances au bled au même moment où il y a eu le début de la crise politique, il a vu des chars entrer à Bachdjarah et, avec l'innocence de ses 9 ans et demi, il a couru vers eux. N'était son oncle qui lui a crié de rebrousser chemin, il serait monté sur l'un d'eux ! Karim se rappelle de cet épisode de sa vie comme d'un jeu. C'est dire que, lui qui a été élevé dans la rigueur allemande, il n'en avait pas moins l'âme algérienne, avec une large place à l'improvisation, à l'intuition et à la spontanéité. Il a continué à venir en Algérie bon an, mal an avec ses parents, jusqu'à il y a cinq ans où, ses obligations professionnelles avec l'Union Berlin obligent, il lui était impossible de venir en Algérie. Il se débrouille très bien en arabe Grâce à son père et à son oncle Yacine, qui s'est installé à Berlin en 1996, et surtout grâce à ses fréquents séjours en Algérie, Karim a appris à parler l'arabe. Bien sûr, ce n'est pas l'arabe algérois pur, mais pour quelqu'un qui est né et qui a vécu en Allemagne, où la communauté arabophone n'est pas aussi importante qu'elle l'est en France ou en Grande-Bretagne, il se débrouille pas mal. Il arrive même à tenir une conversation et nous en avons été surpris nous-mêmes. Son accent est légèrement oriental, un mélange de palestinien et de libanais, mais il comprend l'arabe et se fait très bien comprendre. Lorsqu'il bute sur un mot, il complète la phrase en allemand ou en anglais. En revanche, ne comptez pas sur lui pour vous parler en français. Si son papa maîtrise parfaitement la langue de Molière, puisque c'était sa langue d'études universitaires, lui n'en connaît que le peu que connaît un Allemand moyen, mais il a assimilé plusieurs mots français qui ont intégré le parler algérien : «marquer», «mi-temps», «terrain», «but»… Bref, un Algérien dans sa façon d'être et de penser qui rêve surtout d'étrenner son identité sur un terrain de football. Avec la sélection, cela s'entend. Même si cela semble trop tard, à 28 ans, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire… F. A-S. «Je ne suis pas un Algérien de la dernière heure !» * Vous vous êtes révélé sur le tard. Est-ce un peu de la malchance ? Oui, peut-être. En tout cas, il faut que les gens sachent une chose : je ne suis pas un Algérien de la dernière heure. Je ne suis pas quelqu'un qui découvre tout juste maintenant qu'il est algérien ou qu'il veut l'être. J'ai toujours porté l'Algérie dans mon cœur et ai longtemps espéré défendre un jour les couleurs nationales. Malheureusement, durant de longues années, j'ai évolué dans les petites divisions. Cela m'a beaucoup désavantagé. * N'avez pas attiré les recruteurs algériens durant les matches que vous disputiez dans les quartiers lors des vacances que vous passiez en Algérie ? Non, jamais. Il faut dire que les recruteurs venaient rarement dans les quartiers populaires. Mon père a vécu à La Glacière, et c'est là que je vais chaque année pour les vacances. Je jouais de grands matches, mais sans me prendre la tête, juste pour le plaisir. Ce n'est que maintenant que je réalise que j'aurais peut-être dû me faire connaître. * Donc, l'avènement de Benyamina n'a rien à voir avec la perspective du Mondial ? Pas du tout. Cela fait des années que j'espérais une convocation et non pas depuis quelques mois seulement. Si mon nom est cité plus souvent depuis l'été dernier, c'est pour la simple raison que, désormais, j'évolue en deuxième division allemande, un championnat bien médiatisé, et aussi parce que j'ai terminé meilleur buteur de mon équipe la saison passée avec 17 buts. Si ma médiatisation en Allemagne a coïncidé avec la campagne victorieuse de qualification de l'Algérie pour la Coupe du monde, ce n'est pas ma faute. C'est juste un concours de circonstances. * Avez-vous été contacté par un responsable de la Fédération algérienne de football ou par un membre du staff technique ? Non, jamais. Personne ne m'a contacté à ce jour. Des proches qui lisent la presse algérienne me font part qu'il y aurait un intérêt pour moi de la part du staff technique national, mais il n'y a eu aucune approche concrète pour l'instant, ni avec moi ni avec mon club. * Vous continuez de croire à une probable convocation ? Oui, j'y crois. Dans le même temps, je me dis que l'effectif actuel de la sélection nationale est assez riche et que c'est difficile d'y avoir une place, surtout pour un joueur évoluant en deuxième division allemande et issu des divisions inférieures. Je continue d'y croire. Je voudrais juste qu'on me donne ma chance. * Avez-vous suivi la CAN à la télévision ? Ah oui ! J'ai regardé tous les matches, soit avec mon père dans la maison familiale, soit avec des amis. Je n'ai raté aucun match. D'ailleurs, je suis toujours sous le coup de la frustration car j'estime que l'Algérie aurait pu largement remporter le tournoi, n'était l'arbitrage lors de la demi-finale. * C'est la première fois que vous suivez les matches de l'Algérie ! Pas du tout ! Cela fait des années que je suis les Verts. Hé, dites-vous bien que je suis algérien ! Je regarde les matches comme un supporter, depuis des années. * Y a-t-il des joueurs algériens que vous connaissez ? Je ne les connais qu'à travers la télévision, à l'exception de Anthar Yahia qui m'a fait la surprise, il y a quelque temps, de m'appeler pour m'encourager. Il m'a dit beaucoup de bonnes choses et m'a fait part de sa disponibilité à m'aider dans le cas où j'aurais besoin de conseils ou d'orientations. Son geste m'a beaucoup touché. * Que pensez-vous pouvoir apporter à la sélection dans le cas où vous seriez retenu ? Mon enthousiasme, mas motivation et mon apport technique. On dit de moi que je suis véloce, rapide et bon de la tête. C'est d'ailleurs ce qui a toujours trompé les défenseurs adverses : je suis petit de taille pour un attaquant de pointe, mais j'ai une double détente qui peut me faire sauter très haut. J'ai inscrit beaucoup de buts de la tête ainsi. * Etes-vous droitier ou gaucher ? (Rire.) Là aussi, c'est un paradoxe. Je suis plutôt droitier, mais j'ai marqué plus de buts du pied gauche ! Disons que, lorsque je suis face au but, je me débrouille pour être efficace des deux pieds. * Ayant été élevé dans la rigueur allemande, êtes-vous à cheval sur les consignes tactiques ? Lorsqu'on joue en Allemagne, on y est obligé, sous peine de se faire engueuler par le coach. Cependant, je dois avouer que je mets une part de fantaisie dans mon jeu. Il arrive parfois où je n'écoute que mon intuition et que je mène des actions individuelles. Le plus beau, c'est que ça marche ! Il m'est arrivé de n'en faire qu'à ma tête et de marquer. * C'est spontané chez vous ? Oui. Je pense que c'est mon côté algérien qui ressort en ces moments-là : l'attrait de l'improvisation et du geste instinctif. J'ai cela en moi et c'est ce qui fait que les défenseurs adverses sont souvent déroutés face à moi. * Où allez suivre la Coupe du monde ? Pour dire vrai, je souhaite la suivre sur place, parmi les 23 joueurs retenus. Cependant, si cela ne se fait pas, je n'en ferai pas une maladie. J'irai en Algérie pour suivre les matches dans la «houma» (quartier, ndlr). Cela fait cinq ans que je n'y suis pas allé, mais cette fois-ci, il faut que j'y aille. Je veux suivre le Mondial et vibrer avec le peuple. * Pouvez-vous nous relater vos débuts dans le football ? (Rire.) En cela, je suis très algérien : c'est dans les terrains vagues. Je jouais des matches dans la rue, dans mon quartier à Berlin, lorsqu'un monsieur est venu me proposer de rejoindre un petit club, Normannia 08. J'avais répondu que cela ne m'intéressait pas et que je cherchais juste à m'amuser dans le quartier. Le monsieur est revenu quelques jours plus tard et a insisté. Là, j'ai accepté. Je devais avoir 10 ans, je crois. * Vous êtes resté dans le même club ? Non, j'ai changé trois fois de club, à chaque fois pour aller dans un club un peu plus important. Là où je passais, je marquais beaucoup de buts. Je pense toutefois que ma venue à Union Berlin a été le véritable tournant de ma carrière. J'y ai réalisé trois accessions et c'est ce club qui m'a permis de me faire un nom. * Vous êtes devenu, depuis septembre dernier, le meilleur buteur de l'histoire du club. Ce statut n'est-il pas susceptible de susciter l'intérêt de clubs de la Bundesliga ? Certes, mais je suis toujours sous contrat avec Union Berlin et le club ne veut pas me lâcher. C'est normal puisque je marque beaucoup de buts. Ici, en Allemagne, un joueur sous contrat ne doit pas être approché, jusqu'à ce qu'il lui reste six mois de contrat ou moins. Il m'en reste un an et demi avec Union Berlin. Mon destin n'est donc pas entre mes mains. * Y a-t-il des clubs qui ont fait des propositions que votre club a rejetées ? Je sais qu'il y en a un au moins qui en a fait une : Eintracht Frankfurt. Mon club a refusé. * Pensez-vous avoir le niveau de jouer en Bundesliga ? En tout modestie, oui. Je vous donne des indices concrets : l'été dernier, Union Berlin a disputé plusieurs matches de préparation contre des équipes de la Bundesliga, notamment contre le Bayer Leverkusen et Dortmund, et j'ai marqué à chaque fois, parfois même des doublés. C'est vous dire que je peux évoluer en Bundesliga. Seulement, Union Berlin ne veut pas me lâcher. * Vous avez été longtemps blessé au cours de la saison. Cela vous a-t-il handicapé ? Oui, cela m'a freiné alors que j'avais bien débuté la saison en inscrivant 4 buts. La blessure m'a éloigné des terrains durant deux mois. Depuis que je suis guéri, l'entraîneur ne m'a pas fait beaucoup jouer. * Pourtant, lorsque vous vous êtes blessé, vous avez laissé votre club à la 2e place du classement et vous l'avez retrouvé à la 6e place à votre retour à la compétition… C'est une question qu'il faut poser à l'entraîneur. Peut-être qu'il craint que je rechute. Ce qui est certain, c'est que je me sens d'attaque. J'allais être titularisé au cours de la précédente journée, mais le match a été reporté à cause de la neige. J'espère reprendre ma place ce vendredi à l'occasion du déplacement à Paderborn. Entretien réalisé à Berlin par Farid Aït Saâda 3 accessions successives en 4 ans ! Si Karim Benyamina s'est révélé sur le tard, c'est parce qu'il a beaucoup évolué dans les petites divisions et ce n'est que depuis deux ans qu'il fait parler de lui, ainsi que son club, l'Union Berlin, et pour cause : le club berlinois a réalisé, depuis que l'attaquant algérien y a signé en 2005, trois accessions d'affilée en quatre ans, remontant ainsi de la 5e à la 2e division, avec à chaque accesion Benyamina comme meilleur buteur de l'équipe. Il ne désespère pas de réaliser l'exploit d'une quatrième accession à la fin de la présente saison pour rejoindre la première division. La performance est encore possible puisque Union Berlin occupe la 6e place dans le championnat de la Bundesliga 2 et les trois premiers accéderont en Bundesliga. Sa maman veut vivre en Algérie La mère de Karim Benyamina a beau être allemande, elle n'en est pas moins attachée à l'Algérie du fait des nombreuses visites qu'elle y a effectuées depuis les années 70. Plus même : elle a exprimé à plusieurs reprises à son mari son vœu de s'installer définitivement à Alger avec son mari. Ce dernier n'a pas encore accédé à ce vœu, mais il y pense sérieusement. Le jour où le Malawi l'a poussé à cacher la télécommande Le 11 janvier dernier, Karim Benyamina était particulièrement pressé de terminer la séance d'entraînement de l'après-midi avec Union Berlin. Cela se comprenait : l'Algérie disputait son premier match de la CAN contre le Malawi et il voulait suivre au moins une mi-temps du match. Sitôt que l'entraîneur a libéré les joueurs, Benyamina a littéralement couru vers le vestiaire, où une télévision était installée. Sans même se doucher, il s'est précipité vers la télécommande et a branché sur Eurosport. Il a failli tomber des nues en voyant le score : 2 à 0 en faveur du Malawi. Ses coéquipiers, qui l'avaient rejoint, se sont mis alors à le chambrer : «C'est ça, ton Algérie ? Elle perd contre le Malawi ! En fait, ça se trouve où le Malawi ? C'est un pays ou c'est un plat ?» Sans s'énerver, Benyamina a continué à regarder stoïquement le match, sous les quolibets de ses amis, jusqu'à ce troisième but. Là, au milieu des rires des gens autour de lui, il a carrément éteint le téléviseur et confisqué la télécommande qu'il a mise dans sa poche. «Vous croyez que je vais vous laisser regarder le match et vous moquer de l'Algérie ? Eh bien, non !» Inutile de dire que, deux semaines plus tard, après la victoire des Verts contre la Côte d'Ivoire, il a fait le coq devant ses coéquipiers. Union Berlin, c'est El Harrach de l'Allemagne L'une des particularités de l'Union Berlin est que c'est un club dont le stade est située dans la banlieue nord-est de la capitale allemande et dont les supporters sont issus des quartiers populaires des banlieues de l'ex-Berlin Est. C'est pour ça qu'on dit de ce club que, lorsqu'ils adoptent un joueur, c'est pour la vie, et lorsqu'ils le détestent, c'est pour la vie également. Cela n'est pas sans rappeler l'USM El Harrach, un club qui a les mêmes caractéristiques : un club de la banlieue est d'Alger, un stade chaud, des supporters fidèles et issus des quartiers populaires, un sentiment de marginalisation par rapport aux autres clubs de la capitale… Cela tombe d'autant plus bien que, par un pur hasard, Benyamina se trouve être, depuis sa tendre enfance, une supporter de… l'USMH ! D'ailleurs, il partait au stade du 1er-Novembre de Mohamadia à chaque fois qu'il en avait l'occasion pour supporter l'USMH, la dernière fois étant en 2005. Paderborn, un club qui lui réussit bien Sur les sites Internet de partage vidéo (youtube et dailymotion notamment), il y a une vidéo de Karim Benyamina qui est devenue très populaire : c'est celle de son but inscrit cette saison contre Paderborn dans un angle fermé, un peu comme celui qu'avait inscrit Marco van Basten contre l'Union soviétique en finale de la l'Euro-88. Cependant, l'attaquant algérien affirme que ce n'est pas le plus beau but qu'il ait inscrit. «Pour moi, mon plus beau but a été inscrit contre Paderborn, mais la saison passée, alors que nos clubs étaient ensemble en troisième division. A dix minutes de la fin du match, nous perdions 2 à 0 à domicile et jouions à dix contre onze. Alors, j'ai réduit la marque, puis un coéquipier a égalisé à cinq minutes de la fin du temps réglementaire. A la 90'+3, j'étais dans la surface de réparation, dos au but, et, à la réception d'un centre, j'ai amorti le ballon de la poitrine et effectué une reprise du pied droit en pivot, mettant le ballon en pleine lucarne. La beauté du but a été accentuée par le contexte difficile dans lequel il a été inscrit.» Décidément, Paderborn est un club qui lui réussit bien. Justement, le match de ce vendredi opposera Union Berlin à… Paderborn. Benyamina se sent déjà des fourmillements dans les jambes… F. A-S. --------------------- Supporter de l'USMH et du… Borussia Dortmund Son père étant de La Glacière, un quartier très branché USM El Harrach, c'est tout naturellement que Benyamina se trouve des affinités pour le club harrachi. Mieux encore : son club préféré en Allemagne est le Borussia Dortmund, qui a les mêmes couleurs que l'USMH (jaune et noir). Diplômé en mécanique En plus du football, Karim Benyamina a pris le soin de suivre, en parallèle, une formation de mécanicien. Il est donc diplômé en mécanique. C'est un vrai diplôme, reconnu dans toute l'Allemagne car, dans ce pays, chaque métier requiert une formation poussée. Le commerce, pour ne pas avoir de chef Bien qu'étant footballeur et détenteur d'un diplôme en mécanique, Benyamina ne compte être mécanicien à la fin de sa carrière footballistique. «J'ouvrirai un petit commerce. Comme je n'aime pas avoir des chefs qui m'astreindraient à des horaires administratifs, je préfère être mon propre chef», nous explique-t-il. Son grand-père allemand veut qu'il joue pour l'Algérie Il n'y a pas que papa et maman Benyamina qui souhaitent que leur fils Karim joue pour la sélection d'Algérie. Même son grand-père maternel, un Allemand de chez les Allemands, espère voir son petit-fils avec le maillot vert. C'est son oncle Yacine qui nous l'a affirmé.