«L?augmentation du nombre des malades atteints de cancer chez nous est directement liée à la pyramide des âges. Les registres d?étude effectués sur ce type de maladie, qui consiste en un dérèglement total de tout l?organisme, révèlent que la population algérienne, qui est en train de vieillir, est de plus en plus exposée au risque du cancer.» C?est ce qu?a affirmé le professeur Afiane, chef du service radiothérapie-oncologie au Centre Pierre et Marie-Curie, pour expliquer les raisons de l?augmentation, ces dernières années, du nombre des cancéreux chez nous. Ce spécialiste précise que ce risque apparaît à partir de quarante ans pour devenir plus important à cinquante ans. Tout en se voulant rassurant, le Pr Afiane soutient que «le principal, c?est qu?on soit arrivé à guérir tous les types de cancers. Car, aujourd?hui, 30 à 40% des malades, en Algérie, guérissent ou vivent avec la maladie plus de vingt ans pour mourir de vieillesse». Un résultat auquel on aboutit inévitablement, selon lui, lorsque «la maladie est détectée et diagnostiquée à temps et que le traitement est bien suivi». Pour appuyer ses dires, notre interlocuteur cite le cas du cancer du sein où une malade sur deux survit plus de dix ans. Alors que le cancer du poumon et ceux digestifs (le côlon, l?estomac) sont généralement diagnostiqués tardivement. D?ailleurs, seuls 12% des malades atteints d?un cancer du poumon guérissent, constate-t-il. Ce médecin trouve important de banaliser la prévention contre le cancer. «Les personnes qui traînent une toux ou souffrent de douleurs à la poitrine doivent consulter leur médecin», préconise-t-il. L?exposition des travailleurs à un certain nombre de produits cancérigènes tels que l?amiante, doit être sérieusement prise en charge par la médecine du travail, dira-t-il.