L'Islam, comme les autres religions monothéistes, a condamné la magie et la sorcellerie, parce qu'elles prétendent connaître l'invisible «al-ghayb», qui est du domaine exclusif de Dieu et de chercher à le manipuler. Au sih'r s'oppose al-h'aqq, la vérité de la révélation et de la foi monothéiste que les prophètes et les Envoyés défendent devant les incrédules. C'est ainsi que les miracles opérés par Moïse, avec la volonté de Dieu, vont réduire à néant les prodiges des magiciens de pharaon, qui ne sont, en réalité, que des illusions. D'ailleurs, les magiciens reconnaissent la supériorité du prophète guidé par Dieu. «Les magiciens se jetèrent alors en prosternation et déclarèrent : Nous croyons au Seigneur de Aaron et de Moïse !» (Pharaon) dit : «Allez-vous donc croire (au Seigneur de Moïse) sans mon autorisation ? Il n'y a, en vérité, que votre grand maître qui vous a appris la magie. Nous allons vous couper les mains et les jambes en ordre croisé. Nous allons vous crucifier aux troncs des palmiers et vous saurez alors où se trouve le supplice le plus dur et le plus durable !» Ils dirent : «Jamais nous ne te préférerons à ce qui nous est venu comme preuves et à Celui qui nous a créés. Fais donc ce qu'il te plaît, mais ton pouvoir se limite à la vie d'ici-bas. Nous avons cru à notre Seigneur pour qu'Il nous pardonne nos fautes et la magie à laquelle tu nous a poussés, Dieu est meilleur et plus durable !» (Sourate 20, Taha, v. 65-73).