Comme les autres religions monothéistes, l'islam condamne la divination. La seule pratique acceptée est la révélation, faite à un prophète qui, sous l'inspiration, transmet la parole divine. Si la divination est condamnée, c'est parce que la divination prétend connaître le ghayb ou le monde de l'invisible et, par conséquent la destinée de l'homme. Or, du point de vue de l'islam, la connaissance de l'invisible est du seul ressort de Dieu. Les Arabes païens ont accusé le Prophète de n'être qu'un magicien et un devin et le Coran lui-même est assimilé par ces mêmes païens, à une œuvre de magie. Les impies, s'étonnant que le prophète n'accomplissait pas, comme les magiciens, des prodiges, viennent à le prendre pour un ensorcelé. «Et ils disent : ‘'Qu'est-ce donc que ce Messager qui mange de la nourriture et circule dans les marchés ? Que n'a-t-on envoyé avec lui un ange qui aurait été avertisseur en sa compagnie ou que ne lui a-t-on lancé un trésor ou que ne possède-t-il un jardin dont il se nourrirait ?''» Les injustes disent : ‘'vous ne suivez qu'un homme ensorcelé !''» (Sourate 25, v. 78) Les mêmes accusations de divination et de magie ont été portées contre les prophètes qui ont précédé Mohammed et contre les autres Messagers. Ainsi : «Nous avons envoyé Moïse avec nos signes et une preuve évidente vers pharaon, Hamân et Coré. Mais ils ont dit : ‘'C'est un magicien menteur !''» (Sourate 40, v. 23-24).