La radiesthésie est connue, depuis longtemps, sous la forme de la recherche de l'eau. C'est ce que l'on appelle parfois la «sourcellerie», mot formé à partir de «source». Selon la légende, c'est Moïse qui aurait pratiqué, le premier, cet art, en faisant jaillir de l'eau d'un rocher. Mais comme nous l'avons vu, cet art remonte à la préhistoire. Les armées de l'antiquité auraient disposé de sourciers, pour alimenter en eaux potables les camps militaires. Ainsi, les Romains disposaient de «porteurs de baguettes» chargés de trouver l'eau. On leur devrait, aussi, la découverte de nombreuses sources minérales et thermales. Au Moyen-age, on avait parfois tendance à confondre «sourciers» et «sorciers», mais dans l'ensemble on recourait aux sourciers pour rechercher les sources, mais aussi pour retrouver les mines. Cette activité des sourciers s'est poursuivie tout au long de la renaissance. Au milieu du XVIIe siècle, on citait les exploits du baron de Beausoleil qui, avec sa baguette, a découvert plus de 150 mines en France. D'ailleurs, pour le récompenser, le roi l'a nommé inspecteur général des Mines. En 1693, l'abbé de Vallemont a tenté, dans un livre, La Physique occulte, d'expliquer le phénomène de la radiesthésie. Selon lui, les phénomènes observés dans la «sourcellerie» s'expliquent par la présence de «corps radiants». Ces corps émettent des ondes qui traversent le sol, se transmettent à la baguette et qui sont ressenties par le corps. Mais il faut attendre le dix-neuvième siècle pour voir les savants s'intéresser à la radiesthésie.