Au XIXe siècle, la question des sourciers a été discutée par des savants. Le physicien Chevreuil liquide la question en affirmant que les vibrations de la baguette sont provoquées par les mouvements inconscients de l'opérateur. D'autres savants, comme de Briche, qui ne partageaient pas cette opinion, ont tenté d'autres explications, mais leurs arguments n'aboutissent pas et la question restait posée. La première décennie du XXe siècle est marquée par un événement notable : la réunion, à Paris, sous la direction de M. Mager, des plus grands sourciers de l'époque, dont le fameux abbé Lambert. Les recherches de sources ont toutes été couronnées de succès, mais on s'est juste contenté de rapporter les faits, aucune théorie n'a été proposée pour expliquer le phénomène. Ce n'est qu'après la première guerre mondiale que l'abbé Bouly s'est, de nouveau, intéressé au phénomène et a inventé, ainsi que nous l'avions dit, au début de cette série sur la radiesthésie, le mot «radiesthésie». Selon l'explication qui sera fournie, le radiesthésiste perçoit les ondes (appelées aussi «radiations»), émises par le corps que l'on prospecte, qu'il s'agisse de l'eau ou d'une autre matière. Les ondes sont transmises par la baguette ou le pendule qui sont de véritables capteurs d'énergie. Mais on a aussi expliqué le phénomène vibratoire, par l'opérateur, qui est à la fois émetteur et récepteur : on pourrait le comparer à une sorte de radar, émettant des «radiations» vers le corps prospecté et recevant, en retour, celle du corps.