Décision n Rahim Mashaie dont la nomination par le président Ahmadinejad au poste de vice-président a provoqué un tollé chez les conservateurs, a abandonné ses fonctions, aujourd'hui, samedi. «Obéissant aux ordres du guide suprême, je ne me considère pas comme le premier vice-président mais je servirai notre cher peuple comme je le pourrai», a indiqué Esfandiar Rahim Mashaie cité par l'agence iranienne Fars. Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a ordonné au Président Mahmoud Ahmadinejad de renvoyer Esfandiar Rahim Mashaie, dont la nomination comme premier vice-président a été largement critiquée chez les conservateurs, avait annoncé, hier, vendredi, la télévision publique. «La nomination de Esfandiar Rahim Mashaie au poste d'adjoint du Président est contraire à votre intérêt et à celui du gouvernement et elle provoquera la division et la frustration de vos partisans», a estimé Khamenei dans une lettre à Ahmadinejad, citée par la télévision. «Il faut annuler cette nomination», a ajouté le Guide suprême dans ce courrier dont la date n'a pas été précisée, mais qui est apparue comme le premier revers pour le Président depuis sa réélection controversée le 12 juin. Les conservateurs reprochent à Rahim Mashaie d'avoir affirmé en 2008 que l'Iran était «l'ami du peuple américain et du peuple israélien», contrastant avec les attaques verbales de Téhéran contre Israël. Sa nomination, le 17 juillet dernier, a provoqué une levée de boucliers chez les conservateurs, dont la plupart avaient accordé un soutien sans faille à Ahmadinejad lors de sa réélection. Les appels à son limogeage se sont faits plus pressants ces derniers jours. «Nous soutenons le Président mais nous n'avons jamais dit qu'il était infaillible», a déclaré, lors de la grande prière du vendredi, Ahmad Khatami, membre de l'Assemblée des experts et proche de l'ayatollah Ali Khamenei. «Nous aurions souhaité que l'affaire n'aille pas aussi loin, au point que le leader ait à se prononcer», a-t-il ajouté dans son sermon retransmis en direct par la radio d'Etat. «Nous vous avons demandé consciencieusement dans un premier temps de revenir sur la nomination du premier vice-président», a-t-il dit. «Maintenant que le leader a exprimé son opinion, il n'y a plus lieu d'hésiter.»