Explication n Cette solution est coûteuse dans la mesure où «une lutte aérienne efficace contre les incendies nécessite notamment une flotte composée d'au moins quinze à vingt canadairs, des pilotes qualifiés et une accessibilité à l'eau». La Protection civile ne compte pas se doter de canadairs dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt, a affirmé son premier responsable, le colonel Mustapha Lahbiri, dans un entretien accordé à l'Agence presse service (APS). Selon lui, cette solution n'est pas envisagée. Et pour cause : elle est coûteuse dans la mesure où «une lutte aérienne efficace contre les incendies nécessite notamment une flotte composée d'au moins quinze à vingt canadairs, des pilotes qualifiés et une accessibilité à l'eau». De plus, «ce n'est pas rentable pour un pays comme l'Algérie, qui ne recèle pas de grandes forêts, d'acquérir des canadairs qui ne seront utilisés que quinze à vingt jours par an», a expliqué M. Lahbiri. Et de souligner que ses services sont capables de «maîtriser n'importe quel feu de forêt» grâce à leur formation «de qualité» et à leurs équipements «conformes aux normes internationales». Sur ce registre, le colonel Lahbiri a fait part de l'existence d'une douzaine de brigades mobiles, fortes de quelque 6 000 officiers et sapeurs-pompiers «hautement entraînées» et dotées d'équipements spécifiques à la lutte contre les incendies de forêt. Ces brigades se tiennent prêtes à intervenir en appui des services de la Protection civile des différentes wilayas du pays en cas de nécessité. Leurs effectifs sont entraînés par des officiers formés en France dans le cadre d'une convention de coopération signée en 2006 entre les deux pays, a-t-il noté, non sans mettre l'accent sur le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP) et celui des conservations des forêts dans la lutte contre les incendies en milieu forestier. Dans le même ordre d'idées, le premier responsable de la Protection civile s'est dit prêt à encourager la création de groupes de bénévoles qui se chargeront de sensibiliser les citoyens sur l'importance de la forêt et la nécessité de la préserver. «Nous sommes disposés à former ces groupes de volontaires», a-t-il poursuivi. Sur un autre plan, le colonel Lahbiri, qui a révélé qu'une moyenne de 20 à 25 feux de forêts par jour est enregistrée depuis le début de l'été, a appelé à un reboisement massif et à l'entretien des arbustes tout le long de leur croissance. Il y a lieu de noter que plusieurs feux de forêt se sont déclarés ce week-end dans les wilayas de Jijel, Aïn Defla et Tipasa, entre autres.