Résumé de la 2e partie n Belajout est capturé par l'ogresse. Comme elle n'a pas de cordes pour attacher le sac où elle l'a mis, il lui a suggéré d'utiliser des lianes d'oignon sauvage... Tout en marchant, Tseryel bavarde avec Belajout. — ainsi, petit vaurien, j'ai fini par t'avoir ! — je t'aime beaucoup, maman ogresse ! Belajout essaie d'adoucir sa voix comme pour attendrir l'ogresse, mais celle-ci ne se laisse pas prendre. — tu m'aimes ? Moi aussi je t'aime ! C'est pourquoi je vais te manger avec plaisir ! A un moment donné, l'ogresse s'arrête. — que fais-tu, maman ogresse ? — c'est l'heure de déjeuner ! — tu ne vas pas me manger maintenant ? — non, non, toi, c'est pour plus tard ! Elle tire de sa poche ventrale une poignée de figues sèches et une galette et se met à manger. — et moi ? dit Belajout, tu ne me donnes rien ? — toi, tu es bon à être mangé ! — mais si tu ne me donnes pas à manger, je vais maigrir, et quand tu me mangeras, tu n'auras que des os ! L'ogresse réfléchit. — tu as raison ! Elle lui donne une partie de son repas. — mange, mange… tu es si maigre ! Dès qu'il a fini de manger, elle attache le sac et reprend la route. Belajout sait qu'il peut briser la corde de lianes d'oignon sauvage, mais il faut que l'ogresse pose le sac à terre et qu'elle soit occupée par quelque chose. De son sac, Belajout entend le clapotis de l'eau. — maman ogresse… — oui, que veux-tu ? — c'est l'heure de la prière de l'après-midi ! Tseryel s'arrête. — c'est vrai, j'ai oublié ! — comment, toi, une femme pieuse, tu négliges la prière ! — je dois refaire mes ablutions ! — j'entends le bruit d'une rivière… — tu veux que je fasse mes ablutions et ma prière pour t'enfuir ! Belajout s'écrie. — pas du tout ! — je connais tes ruses ! — Comment veux-tu que je me sauve alors que le sac est solidement fermé ? L'ogresse réfléchit. — ce que tu dis est vrai… Elle pose le sac contre un arbre. Elle va faire ses ablutions et, se tournant, vers l'est, commence sa prière. (à suivre...)