Résumé de la 3e partie n Tseryel a capturé Belajout. Elle l'a enfermé dans un sac, mais le facétieux garçon l'incite à s'arrêter pour faire sa prière. Alors que l'ogresse se met à prier, Belajout réussit à défaire la liane d'oignon sauvage. Il remplit le sac de pierres et l'attache. Puis il se cache derrière un arbre. Quand l'ogresse termine sa prière, elle prend son sac et le jette sur son dos. Il lui a semblé plus lourd. — Belajout, mon fils, tu me sembles plus lourd que tout à l'heure ! De derrière l'arbre, Belajout répond. — C'est ta galette et tes figues sèches qui m'ont engraissé ! — Je suis contente mon fils ! — Tu te lèches déjà les babines ! — Oh, oui, mon fils ! Elle marche, puis se plaint. — Belajout, tes genoux me font mal ! — C'est que je suis serré, dans ce sac ! — Alors, je supporterai… A un moment, elle s'arrête. — Il me semble que ta voix me parvient de loin. — C'est ce sac ! — Patience, nous allons bientôt arriver à la maison ! Elle ne tarde pas, en effet, à arriver chez elle. Elle se met à crier. — Aïcha, ma fille, prépare vite la marmite ! La stupide fille de l'ogresse apporte la marmite. — Je t'apporte Belajout ! Elle verse le contenu du sac : elle croyait avoir capturé un jeune garçon, mais c'est un éboulement qu'elle provoque. — Holà ! qu'est-ce que c'est ? On entend un éclat de rire. L'ogresse se retourne. Elle aperçoit Belajout. — Ah, vaurien ! Elle se précipite, mais Belajout a eu le temps de se sauver. — Je t'aurai ! je t'aurai ! clame l'ogresse. Les jours suivants, elle va le guetter. Dès qu'elle l'aperçoit, elle se met à crier. — Je t'aurai, je t'aurai ! Ces cris avertissent Belajout, qui se sauve. — Qu'elle est bête, se dit le jeune garçon, elle s'annonce, ce qui me permet de fuir ! Mais l'ogresse finit par comprendre. A compter de ce jour, elle ne criera plus pour essayer de le surprendre. Les semaines et les mois passent. Un jour – et cette fois-ci, c'est la pleine saison des figues – Belajout a mangé a satiété et il s'est endormi sous un figuier. A ce moment-là, l'ogresse passe par là et l'aperçoit. Elle le saisit et l'enferme dans son sac. — Lâche-moi, lâche-moi, se débat-il. — Cette fois, je te tiens, je ne te laisserai pas partir ! Elle prend le sac, le met sur son dos et rentre chez elle. (à suivre...)