L'Union des forces de la résistance (UFR), regroupant huit importantes factions rebelles du Tchad a réclamé, hier, dimanche, «une table ronde inclusive» pour mettre fin à la crise dans ce pays, au lendemain de la signature d'un accord de paix entre N'Djaména et trois mouvements armés. Cet accord a été signé samedi dernier à Tripoli par le gouvernement tchadien et le Mouvement national (MN), coalition dirigée par Ahmat Hassaballah Soubiane. «Une fois de plus, le pouvoir de N'Djaména signe des accords séparés au lieu de se pencher sur les causes réelles de nos conflits», affirme le porte-parole de l'UFR. «L'UFR tient à renouveler son appel pour «une table ronde inclusive», seule solution au règlement global de la crise qui secoue notre pays», déclare-t-il, précisant que sa coalition «ne se contentera jamais de solutions de facilité tendant à perpétuer le règne» du Président tchadien Idriss Deby Itno. Selon des sources officielles tchadienne et libyenne, l'accord entre N'Djaména et le MN prévoit notamment la fin des hostilités, le retour des opposants à la voie démocratique, la réinsertion des jeunes dans l'armée et dans l'administration. Il stipule aussi que les ex-rebelles seraient associés à la gestion des affaires du pays et prévoit la libération des prisonniers de guerre dans un délai de trois mois. Le MN a été créé en juin à l'est du Tchad. Il regroupe le Front pour le salut de la République (FSR, dirigé par Ahmat Hassaballah Soubiane), l'Union des forces pour la démocratie et le développement-Rénovée (UFDD-R, d'Issa Moussa Tamboulet) et le Mouvement national pour le redressement (MNR, de Mahamat Ahmat Hamid).