Résumé de la 132e partie n Janet Armstrong vient de perdre son bébé, mort mystérieusement, mais elle ne semble ressentir ni peine ni émotion. Le docteur connaît bien le milieu des Armstrong. Il sait que ces familles d'origine modeste accordent peu d'importance à leurs enfants et que la mort de l'un d'eux n'est pas ressentie comme une grande perte. Mais l'indifférence de cette femme le scandalise. Peu après, John Armstrong revient. — Votre fils est mort, dit-il. — J'ai pourtant fait vite… Le médecin lui pose la même question qu'à sa femme. — Voyons, vous avez fait six miles pour rejoindre l'hôpital et me contacter. — Nous n'avons pas le téléphone ! — Mais il y a des cabines dans le quartier. — Je croyais que de l'hôpital, c'était mieux ! Le médecin, surpris par tant de naïveté, préfère ne pas faire de commentaire. Il s'apprête à partir. Armstrong lui demande. — Vous ne nous délivrez pas de permis d'inhumer ? — Non, dit le médecin. Non seulement, il ne délivre pas le permis, mais il court avertir le coroner. «La mort de cet enfant m'a paru suspecte.» Un peu plus tard, le coroner de Gosport envoie ses deux assistants pour inspecter le logement des Armstrong et se saisir de tout objet qui leur paraîtrait suspect. Les deux hommes sont mal accueillis par le couple. — Nous devons voir l'enfant ! — Vous nous dérangez ! — Ordre du coroner ! — Vous ne voyez pas que nous sommes en deuil ? dit John. — Il est mort, dit Janet, à quoi bon le voir maintenant ? Mais ils insistent. Ils se rendent dans la chambre. Le biberon de l'enfant est encore sur la table de nuit. — On le saisit ! Ils saisissent aussi l'oreiller sur lequel l'enfant a vomi. Un peu plus tard, ils font enlever le corps, devant l'hostilité de la mère. — Vous n'avez pas le droit ! Le père, lui, est gêné. — Pourquoi prend-on le corps de notre fils ? — On l'emmène à l'hôpital. — Mais pourquoi ? — Il va être autopsié ! — Mais il est mort de mort naturelle ! — C'est l'autopsie qui le déterminera ! En sortant, dans la cour de la maison, les deux assistants remarquent la présence d'un mûrier qui porte des fruits. (à suivre...)