Histoire n Une belle et importante exposition philatélique se tient jusqu'au mois d'août à la galerie d'art Mohamed-Racim. A travers cette exposition, qui a pour titre «Le timbre poste africain», est racontée l'histoire de l'Afrique. Organisée dans le cadre du deuxième Festival culturel panafricain, elle comprend plus de 2 000 pièces philatéliques et s'organise autour de plusieurs thèmes, à savoir la faune, la flore, le sport, les arts et métiers africains, les arts et la culture africains, le développement économique et social, les personnages africains (la figure de Houari Boumediene ou celle de Nelson Mandela y sont immortalisées), les indépendances, les résistances et enfin l'histoire du timbre algérien. C'est une exposition riche en thèmes, en histoire et en cette manière de faire, ou d'imaginer une pièce philatélique : chaque timbre présenté est une création, une œuvre d'art. Il y a le dessin, les couleurs, une palette riche et abondante, appropriée, choisie et éclatante, le tout se dit dans un langage qui décrit une esthétique et, en même temps, une façon de dire l'art. Car le timbre se révèle, lui aussi, une autre forme d'expression artistique, puisque l'on y retrouve et décèle une sensibilité créatrice, celle de l'artiste qui l'a conçu. Les timbres exposés à la galerie d'art Mohamed-Racim (sise avenue Pasteur) se constituent en soi et chacun comme une page – ou une toile – où est raconté un pan de l'histoire du continent noir, une histoire qui s'écrit au niveau social, politique et culturel. Le timbre-poste se présente également comme les pièces d'un puzzle dont les composants, une fois associés et assemblés, donnent à voir une réalité africaine, une attitude sociale et une identité culturelle. Cette exposition dévoile également tout l'intérêt de la philatélie, à savoir celui qui réside dans son évolution. «le timbre est un miroir de la société», nous explique Abdelhamid Laârousi, président de l'Unac et commissaire de l'exposition. «Enraciné dans un ancrage socioculturel, le timbre rend compte des principales mutations et grands changements des sociétés et de l'Afrique par conséquence», ajoute-t-il. Et de poursuivre : «Chaque timbre a son histoire en même temps qu'il nous fait entrer dans une relation intime avec nos repères les plus authentiques, notre histoire, ses hauts faits et ses grands personnages tout comme il met en valeur nos sites naturels, nos collections muséales et souligne la richesse de nos pratiques culturelles.» . Ainsi, l'intérêt de cette exposition consiste en cette étroite relation avec l'histoire de notre continent, tout comme celle de l'Algérie, puisque le timbre algérien est entré dans l'histoire et est devenu un art à part entière. Le timbre devient alors une histoire, une activité artistique qui s'est imposée comme telle, et est aussi une forme stylistique, iconographique et chronologique.