«La philatélie nous fait entrer dans une relation intime avec nos repères les plus authentiques», a indiqué M.Abdelhamid Arroussi. Un aperçu de la richesse et de la diversité du timbre poste africain est donné à travers l'exposition à partir de lundi à la galerie Racim (Alger), sous l'intitulé Le timbre-poste africain, organisée dans le cadre du 2è Festival culturel panafricain. Constituées de plus de deux mille quatre cent timbres, les collections réunies et présentées par la philatéliste Nour El Houda, sont organisées selon les diverses thématiques en rapport avec l'histoire, la culture, le développement et la vie quotidienne. Le premier panneau, qui est consacré aux résistances populaires et mettant en valeur les grandes dates de ces résistances à l'occupant français, rappelle les manifestations populaires du 11 Décembre 1960 d'Alger et celles du 27 Février 1962 de Ouargla tout comme il évoque les grandes figures de l'histoire du pays telles que Fatma N'Soumeur, l'Emir Abdelkader, cheikh El Mokrani et chikh Bouamama. La grandeur de la Révolution est mise en exergue à travers un panneau dans lequel sont présentés le timbre-poste à l'effigie des artisans du 1er Novembre 1954, le timbre-poste, dessiné par l'artiste peintre Ali Kerbouche et émis à l'occasion de la commémoration du 50e anniversaire du Congrès de la Soummam (20 Août 1956), et le timbre-poste émis en 1998, à l'occasion du 40e anniversaire de la création du Gpra. Un panneau est également consacré à l'indépendance des pays africains dont le Dahomey, le Lesotho, le Togo, la Tanzanie, l'Ouganda, le Congo, le Cameroun, l'Ethiopie et la Tanzanie. Des panneaux mettant en valeur le développement économique et social de l'Afrique, ainsi que les dates importantes de leur histoire font également partie de cette exposition qui souligne aussi la richesse des cultures africaines à travers notamment les timbres-postes consacrés aux costumes traditionnels, aux danses folkloriques, aux coiffures, aux instruments de musique et à l'artisanat. «Chaque timbre a son histoire en même temps qu'il nous fait entrer dans une relation intime avec nos repères les plus authentiques, notre histoire, ses hauts faits et ses grands personnages tout comme il met en valeur nos sites naturels, nos collections muséales et souligne la richesse de nos pratiques culturelles», a indiqué M.Abdelhamid Arroussi, secrétaire général de l'Union nationale des arts culturels (Unac). «Dès les premières années de l'Indépendance, le timbre algérien est entré dans l'histoire. Une histoire qui a fini par s'imposer en tant qu'activité à part entière, stylistique, iconographique et chronologique», écrira de son côté le chercheur en histoire de l'art et de l'architecture, Nacer Eddine Haderbache, à propos de l'art du timbre postal algérien qui «en tant que forme d'expression s'est tout de suite inscrit dans le prolongement des transformations et des mutations de la société».